- Fini FFXIII (sur Xbox 360) en 58 heures :
- Le plus beau jeu du monde. Combien de temps suis-je resté, ébahi devant la splendeur du lac glacé de Bresha, la radieuse verdure de la Côte de Sunleth, les décors illuminés du parc de Nautilus, ou encore les terres enneigées d'Oerba. Pas de souci non plus du côté de la modélisation des personnages, malgré quelques hachures par-ci par là. Mais le travail effectué sur les réactions des protagonistes, criants de réalisme et le gigantisme de certains monstres (les diplodocus !) effacent tous ces petits désagréments. La frontière entre les images de synthèse et la 3D temps réelle est plus fragile que jamais.
- Un superbe univers bien servi, par des compositions musicales de qualité, notamment celles couvrant la forêt de Gapra, le thème principal (même si l'on peut regretter, les quelques redondances autour de ce dernier), et surtout la mélodie accompagnant la découverte d'Oerba, qui m'a littéralement transporté. Les musiques des combats, bien que dans le ton, manque un peu de ce dynamisme, nécessaire pour couvrir le fracas des batailles. Excepté le rock bien pêchu lors des duels face aux eidolons (plutôt original au passage, puisqu'il ne suffit pas d'attaquer à outrance pour triompher. Dommage qu'ils ne nous servent ensuite seulement, à sauver le combat d'un dramatique game over).
- Les personnages : un bon casting dans l'ensemble (globalement satisfait du design sauf pour Snow et Hope), en particulier Sazh : au lieu du comique de service à la Chris Tucker dans Rush Hour, ce dernier préfère endosser le rôle du paternel du groupe : raisonnable, mature, lucide sont les mots tous trouvés pour le caractériser. Fang : la classe dans tous ses aspects. Lightning : austère, froide et peu loquace en même qu'elle peut se montrer vindicative, impétueuse, n'hésitant pas à écarter tous les obstacles par la force, témoignant d'un caractère bien trempé, cette dernière respire clairement le charisme. Snow : si sa propension à s'autoproclamer comme le défenseur de la veuve et de l'orphelin, irrite au possible, on s'aperçoit assez vite que cela n'est qu'un masque pour tenter de dissiper ses doutes, et ses craintes. Ce qui lui rend plus intéressant. Hope : au début, je n'étais pas loin de lui décerner le statut de personnage le plus ridicule jamais crée : [spoiler]une instabilité émotionnelle, consécutive à la mort de sa mère, n'aide certainement pas à agir de façon rationnel. Mais on n'exprime pas sa haine envers Snow, en bégayant 3 mots et en regardant ses pieds, comme un gamin craintif. Soit on adopte une attitude glaciale, calculatrice et impitoyable, soit on laisse éclater une fureur dévastatrice à la manière d'un Guts dans Berserk, par exemple. Heureusement, Hope reprend du poil de la bête au contact de Lightning, afin de pouvoir affronter l'adversité, et notamment de "régler ses comptes"(un bien grand mot cela dit) enfin avec Snow[/spoiler]. Pareil, pour Vanille dont la gestuelle, et surtout la voix agacent au possible. Son caractère enjouée, insouciante tout comme sa lâcheté sonnent totalement faux. Heureusement, que cette dernière partage avec Sazh, les scènes les plus poignantes du jeu. S'il est regrettable qu'au fil du jeu, notre équipe tombe dans la facile réconciliation, et des messages moraux qui respirent bon la gentille niaiserie, cela ne m'a pas tellement gênée, comme pour Eternal Sonata. A l'exception peut être de Lightning [spoiler]qui passe de l'être taciturne et distante au rôle de grande sœur pour Hope, et même plus pour certains XD. Si cette évolution était prévisible, avec ces 2 âmes en peine, suite à la perte d'un être cher, ce rapprochement s'avère trop abrupte pour que cela soit crédible).[/spoiler] Ce dont on peut pas en dire autant des "bad guy" mais j'y reviendrais.
- : le fait de pouvoir sauvegarder toutes les 5 minutes, de récuperer sa vie à chaque combat, et surtout de recommencer les combats perdus (sinon, je me serais encore moins conciliant à l'égard de ce maudit sort mortel).
+/- histoire : plaisante à suivre, autour de l'opposition Cocoon/Pulse et Humains/Fal Cie. J'ai bien aimé le traitement, autour de des l'cie, ces humains devenus des simples pantins au service des Fal Cie, et qui sont condamnés à la mort qu'ils remplissent ou non, la mission qui lui ont été assignés. L'occasion de ressentir l'angoisse de ces être maudits, dont l'avenir est à jamais fermée. Parfaitement servi par une mise en scène au poil, un doublage anglais impeccable (sauf pour Vanille), le rythme narratif est toutefois plombé soudainement avec le chapitre 11 : alors oui, parcourir les (très longues) contrées de Pulse est un vrai plaisir pour les yeux, mais pas la moindre accroche scénariste à se mettre sous la dent, pendant quasiment tout ce passage ! Rajouter à cela une bonne tripotée de monstre, et l'ennui finit par pointer le bout de son nez. Ensuite, si la thématique de la lutte des hommes, afin d'infléchir la roue du destin, est plutôt intéressante, son traitement reste trop superficiel (on est loin du travail minutieux mené dans Suikoden III, Odin Sphere ou encore le manga Berserk), quand celui-ci n'est pas jonché par les incohérences : [spoiler]dire que Cid pouvait depuis le début, couler le plan de Barthandelus, de faire de notre équipe, le réceptacle du Ragnarok, afin de détruire Orphan et Cocoon par la même occasion. Comment ? Et bien, en les éliminant précocement un à un, à commencer par Fang et Snow, et le reste devait suivre bien vite. Mais pour paraphraser le maitre de Taigong Wang dans Hoshin : mais si cela aurait été le cas, alors l'histoire de FFXIII serait déjà terminée. Déconcertant encore plus, cette attitude affichée par notre bande, de faire obstacle au dessein de Barthandelus, en accomplissant à la lettre et jusqu'à la fin, toutes ses indications !)[/spoiler]
+/- : le système de combats : dynamique est bien le mot pour qualifier ce nouvel avatar de l'ATB. Et le concept de l'état de choc des ennemis, incite encore plus à mener des attaques incessantes (et la magie peut en plus être lancée de façon illimitée). Si le concept est des plus jouissif, elle ne peut masquer certains désagréments : on ne contrôle qu'un seul personnage ! Le reste de la troupe est dirigé par l'ordinateur, selon 6 types de stratégies que l'on doit assigner : attaquant/ravageur/défenseur/tacticien/soigneur/saboteur. Et si l'IA est autrement meilleur meilleur que les voyous à dézinguer dans Fighting Force 2, elle n'adopte pas toujours les bonnes décisions : pourquoi toujours favoriser la dissipation des altérations d'états, au dépend de la récupération des HP ou de la résurrection des personnages tombées au combat ! Et pourquoi cette foutue animation au moment de changer de stratégie ! (Combien de fois, suis-je mort à cause de ces quelques secondes de retard). Il aurait été tellement plus simple, de pouvoir configurer par soi-même le déroulement des actions. Sans parler que l'on ne peut même pas se mouvoir par soi-même au cours du combat : combien de fois ce maudit roi des béhémots a-t'-il provoqué des Game Over, du fait ces incessantes frappes de fissures, et parce que mes 2 chers compères ont préféré se tenir près de moi. Et dire qu'une commande de filer à l'anglaise, aurait résolu le problème. Le pire concerne ce maudit sort de mort instantané : pourquoi les cieth de l'ultime dongeon (d'ailleurs quels idée de conférer une aussi grosse résistance à pas mal de monstres du coin. Ajouter à cela une bien plus grande difficulté à les mettre en état de choc. Résultat : les derniers combats pouvaient durer un bon petit moment. Je me souviens encore de l'horrible affrontement avec le bien nommé Invicible) ont-il autant de chance, d'exécuter mon leader (et bien cela donne droit à l'écran du Game Over) et non les autres, alors que celui-ci est le seul à porter la si précieuse couronne chérubin ? Heureusement que la rage génitrice du final boss, n'a fait mouche qu'une seule fois, car sinon,....
+/- Cristarium : le même principe que le sphérier de FFX. Super efficace donc mais simplifié à outrance, et donc moins de possibilité. Dommage. Quel intérêt d'ailleurs de le brider ?
+/- : principe d'upgrade des armes intéressants, mais j'ai plus l'impression de tout faire à l'aveugle qu'autre chose,...
- Si le phénomène couloir, n'est pas le plus gênant, le manque total d'interaction et notamment l'absence complète de villes ou l'impossibilité de parler aux gens est une autre affaire. Et si ce choix est en partie justifié en raison de l'intrigue, il n'empêche que l'on a l'impression de courir sans cesse en ligne droite. En parcourant certes de superbes tableaux, mais avec la désagréable impression d'y glisser dessus, plus que de s'y immerger. Ajouter à cela un chapitre 11 interminable et une ribambelle de monstre, et cette sensation de lourdeur est inévitable,...
- Background des ennemis inexistant : encore plus frappant que pour Eternal Sonata, les enlever ne changerait rien à l'intrigue. Mention spéciale à Nabaat qui a en tout pour tout droit à 10 minutes de présence dans tout le jeu ! Un peu plus pour Rosch, mais rien de faramineux non plus. Et ce fameux Cid qui a droit à la scène la plus inutile du jeu : [spoiler]sortir de sa stase cristalline, pour se faire éliminer juste après par son ancien camarade de la cavalerie du Sanctum. Les développeurs ont préféré mettre en avant ce cher Barthandelus, aussi charismatique que ne laisse présager son design,...[/spoiler]
- Serah : elle joue plutôt mal son amourette avec Snow (je suis un peu dur avec elle, mais je n'ai pas eu l'impression qu'elle jouait un rôle nécessaire à l'intrigue)
- Mini-quêtes : partir à la chasse, non merci,...
- Enfin : carton rouge pour le manque de variété dans le bestiaire de FFXIII : franchement dérouiller, du soldat de Psicom et du Behemot à tous les rateliers pendant la moitié du jeu,...
Sans parler de ces espèces de monstres gluants qui allument leurs gyrophares pour se redonner des HP. Ridicule. Décevant de la part de Square qui nous avait habitué à mieux,...
- En bref, je n'ai que ce mot pour qualifier FFXIII : inachevé. Un jeu à l'énorme potentiel, miné par de multitudes de désagréments, qui l'empêche à mon sens d'atteindre les sommets (en épurant simplement le système de combats de ces surprenantes anomalies, il aurait valu un bon petit 4 voire plus). Mais cela reste au demeurant, un très bon rpg avec qui l'on passe de très bons moments et c'est bien l'essentiel,...