Quand je me suis attaqué à Shenmue 2, je m’attendais à un jeu meilleur que le premier, que je considère déjà comme une merveille vidéoludique, mais, en toute honnêteté, mes espérances furent dépassées. Ce jeu est une expérience à lui seule, c’est d’ailleurs plus qu’un jeu vidéo, c’est une épopée, une Aventure avec un grand A.
Le principal atout de cette suite, atout qu’a son prédécesseur, est son ambiance unique. Shenmue premier du nom respectait avec brio ce principe, mais là cette notion est transcendée. Les lieux que l’on visite au cours de l’aventure sont incroyablement riches et détaillés, quel que soit l’épisode de la saga, mais dans Shenmue 2, on est à une classe supérieure. Les décors sont somptueux, bien plus beaux que le premier opus, extrêmement vivants et surtout énormément plus grand. Cette suite nous fait voyager dans des lieux d’une beauté et d’une cohérence jamais vue, que ce soit par le passé où jusqu’à présent. De plus, notons la variété des 3 grands lieux de cet épisode, qui n’ont vraiment rien en commun mais restent attachants par leur atmosphère propre. Ces lieux nous remplissent d’émotion, mais pas toujours la même. Ainsi, on pourra être émerveillé par les décors d’Aberdeen où du Wan Chai, on sera intrigué par ceux de Kowloon mais également émerveillé par la grandeur de l’aire de jeu, et bien sûr on sera sous le charme de Guilin, de sa poésie, impression qui sera d’ailleurs renforcée par le personnage de Shenhua elle-même.
Parlons des personnages maintenant. On est ici au même niveau de perfection que le premier opus. Les personnages principaux sont d’une profondeur rare et sont tous, d’un moyen ou un autre, attachants. Des personnages comme Joy, Wong, Ren, Xiuying ou encore Shenhua m’ont particulièrement marqués et font partie des meilleurs PNJ de l’histoire du jeu vidéo à mon avis.
Les musiques sont belles à en pleurer, c’est clairement la meilleure bande-son que j’ai pu rencontrer dans un jeu vidéo. On va mettre en avant «The morning fogs wave », « Bright morning in Guilin », « Airing out the books » ou encore “Guilin Forest”, des musiques incroyables. Merci infiniment à Yuzo et sa troupe pour ton travail sur ce jeu.
Parlons du gameplay un petit instant. On nous propose cette fois-ci une possibilité de contrôle au stick, mais celle-ci est mal fichue et je n’ai pu tenir plus de 10 minutes avec. On garde donc les mêmes contrôles que pour le premier épisode, ce qui implique le même défaut : on a du mal à se déplacer dans des endroits exigus. Dommage…
Pour en finir avec les qualités, mettons un point d’ordre sur la mise en scène somptueuse. Excellente tout au long de l’aventure, elle arrive à nous surprendre une fois de plus lors du quatrième disque de jeu. La scène finale est à tomber par terre, et on espère que la phrase de clôture du jeu se réalise, et qu’il sortira un jour un nouvel épisode de cette saga mythique.
Enfin, évoquons brièvement les défauts du titre. Ils sont extrêmement faibles, et sont vite effacés aux yeux du joueur par la toute puissance du jeu. On peut noter quelques défauts d’ordre techniques, comme des saccades, mais rien de bien méchant. On peut aussi mettre en évidence la difficulté à gagner de l’argent lors du premier GD, qui ralentit considérablement le rythme du jeu. A part ça, je ne note aucun défaut, ce jeu est vraiment tout proche de la perfection.
Bref, finissons de paraphraser, ce jeu est un véritable éloge à la beauté, un poème, et on en devient passionné comme peu de jeux l’ont réussi. En plus d’être le meilleur jeu de la Dreamcast (l’une de mes consoles de cœur), c’est également l’un des tous meilleurs jeux crées. Une aventure hors du temps, qui marquera à vie la mémoire de son joueur. Pas un simple jeu, une expérience à part entière.
The story must go on.