Fini <b>Persona 5</b> en 118h (Tous les Confidants au max, 90% du compendium aussi, lvl93). J'ai déjà donné amplement mon ressenti sur ce grand jeu perfectible ici en cours de partie et j'ai pas la force de faire une grosse critique, donc je me contenterai de c/c mon com twitter en l’agrémentant :
J'ai pas mal pesté sur le déroulement poussif de l'histoire, ses irrégularités, ses facilités, mais ça reste un RPG solide avec un très bon gameplay. Dommage que ce soit resté si figé dans la formule des années PS2, car malgré les très bonnes idées (les capacités de Confidants qui donnent de la pêche au système, le Mementos pour briser la monotonie) et la réforme graphique dingue, le reste manque de folie. J'aurais vraiment aimé voir ce qu'Atlus aurait pu proposer en se libérant des chaines qu'ils s'imposent eux-mêmes.
Ce qui me reste en travers de la gorge, c'est aussi que les trailers sont bien plus épiques que le jeu lui même. Ca promettait beaucoup sur le concept des outcasts, bien amené au début du jeu mais qui laisse finalement très vite sa place à une "réforme de la société" dégoulinante de bons sentiments shonens mielleux dans la plus pure tradition des jrpgs, sans jamais proposer autre chose. Ca m'a vraiment pourri la fin du jeu, c'était ridicule. Sans oublier que comme "mis au ban de la société" les Ryujis et compagnie font vraiment tiep, c'est totalement dans la veine "je suis un lycéen japonais délinquant alors je me teins les cheveux en blond". Bref, tout cet aspect m'a laissé sur ma faim, et c'est également le cas du lycée sous-exploité et - plus étrange - de la ville de Tokyo dont on ne visite que quelques quartiers très cloisonnés et dont la fonction iconique est peu exploitée. La statue d'Hachiko par exemple, presque jamais évoquée in-game. La tour de Tokyo aussi.
Au final bien plus que ce scénario convenu, ce que j'en retiendrai ce sont toutes les relations tissées au fil des dizaines d'heures avec les Confidants, qu'on se prend à apprécier petit à petit jusqu'au final. C'est là que résideront les meilleurs souvenirs du temps passé, et quasiment le seul serrage de gorge que j'ai eu avant les crédits.
Alors, GOTY ? GOAT ? Non. Persona/10 et j'attends vraiment un plus gros effort de Persona 6 pour créer un jeu vraiment surprenant.
PS : pour parler un peu de la question de l'appréciation du message du jeu, je me demande si le fait que je sois relativement cynique n'a pas désamorcé tout le discours en fait. Même en dehors des lourdeurs type "tous les adultes sont méchants et cons" (je paraphrase à peine certains dialogues), j'ai jamais eu l'impression que le jeu allait plus loin qu'un constat de l’inefficience de la société, avec comme solution de se bouger le cul et d'avoir des amis. Je serais vraiment demandeur de lire l'avis de ceux qui ont apprécié ça et ce qu'ils en ont tiré.