Alors, j'ai eu l'occasion de voir plusieurs choses cette semaine.
White Bird qui m'a réellement déçu. Je l'ai trouvé pauvre, avec des personnages détestables de bout en bout et finalement assez vain, alors que j'avais adoré la proposition de Kaboom qui jouait la carte de l'absurde, ce qui collait au bout du compte assez bien au style très kitch du cinéaste.
Interstellar, j'ai été agréablement surpris. Je crois que c'est la première fois que je vois un film de Nolan sans flingue. Le canon et la structure sont très proches d'Inception (que j'avais trouvé sympa sans-plus), mais les thèmes du film sont authentiques en matière de SF ! Métaphysique, science, relativité... au service d'un poil plus d'émotions que ce que l'on a l'habitude de voir dans ce registre avec le parcours en parallèle des gamins sur Terre.
C'est pas un chef d'œuvre absolu, mais c'est vraiment de la bonne, surtout après le sensationnalisme facile de Gravity (et pourtant je préfère Cuaron à Nolan comme Réa).
Enfin, A girl at my door, drame coréen, premier film de la réalisatrice July Jung avec en tête d'affiche Bae Doona, notamment remarqué par ses rôles dans The Host, Sympathy for Mr. Vengeance. Elle est notamment le visage marquant de l'univers de SF de Cloud Atlas et aura un rôle dans le prochain film du duo Wachowski. Malgré une réa assez impersonnelle (oserai-je dire, plate) le film aborde des thèmes ultra casse-gueule avec le grand soin de ne pas sombré dans le misérabilisme et le manichéisme de base. Il parvient aussi à construire des personnages suffisamment riches pour ne pas les adorer, ni les haïr, relevant avec d'autant plus de pertinence les situations de pure injustice sociale avec lesquelles le cinéma Coréen nous a habitués (discrimination sociale forte des femmes, discours sur l'homosexualité, sur la lenteur globale du pays à faire évoluer ses mœurs). S'intègre toutefois à la done un jeune personnage qui redéfini ces problématiques pour les intégrer à une intrigue cohérente, cruelle et engagée. Au final, je pense que la réa "plate" était un mal nécessaire pour assurer la pertinence du propos et des situations, ce qui ne le sauve pas de longueurs malvenues et du manque de génie général dans la représentation.
C'est malgré tout mon coup de cœur, et je vous le conseille !