Je suis pas trop trop d'accord, pour ma part :
[spoiler]
Je suis un peu lassé d'entendre parler de 2001 comme du parangon de la métaphysique au cinéma. Si l'intrigue s'immisce précocement dans le domaine, difficile de dire qu'elle s'y étende bien loin ; on "laisse" entrevoir au spectateur une certaine profondeur idéelle (infini, etc), le courant psychédélique des 60's aidant. Et basta. Pas grand-chose de compliqué, à mon avis. Et c'est ce qui m'a quelque peu déçu dans le film. La dimension philosophique, nietzschéenne (très scolaire), mal achalandée n'arrange rien. Trip sensoriel, ok ; but that's all.
Interstellar ne me semble, pour sa part, pas moins "métaphysique" ; Cooper tient à sa famille : et alors ? La contradiction n'est qu'apparente.
C'est justement cet abîme, intermédiaire d'une réalité terrestre et d'avenir abstrait, qui subsume l'aventure et lui confère sa dimension métaphysique.
Puisque la philosophie contemporaine s'est emparée des problèmes de science dure, du temps reformé par Einstein ; comment pourrait-on encore dire qu'il n'est pas d'essence métaphysique ?
Interstellar garde ses embranchements minéraux... pour mieux s'en défaire dans son dernier souffle, au moment même où la mort de Murphy nous apparaît comme totalement inconséquente. A l'inverse de 2001, qui revient justement vers la Terre en guise de dénouement.
[/spoiler]
Après, oui ; le film a pas mal de défauts. L'article semble toutefois ingrat. Comment peut-on à ce point néantiser le scénario d'Interstellar, et louer celui de 2001, qui tient sur un bout de papier ? Je tiens beaucoup à ce dernier, mais j'avoue avoir du mal à comprendre.