Petite review après trois nouveaux films de Tsui Hark regardés :

Il était une fois en Chine
Un drôle de film, traitant d'un sujet qui l'est rarement, l'entrée dans l'ère "internationale" de la Chine avec l'ingérance grandissante des Américains et des Britanniques dans la politique Chinoise. Avec cela tout un tas d'aspects historiques et politiques (les tensions ethniques intra-chinoises...).
On y retrouve Jet Li, que je n'avais pas vu depuis longtemps dans un film, et il m'a vraiment mis sur le cul avec ses talents de combattant.
Beaucoup d'action, d'humour mais aussi de scènes plus violentes et noires (une marque de fabrique chez Tsui Hark) et aussi une utilisation des codes de films d'action américains des années 80 ou 90 légitime vu le sujet traité.
Plutôt sympathique, pas totalement emballé non plus. J'ai cru voir quelques câbles pas subtils du tout sur quelques plans (j'aime mieux quand Tsui Hark les affiche volontairement en les intégrant à l'action comme dans The Blade ou Butterfly Murders). :woot: Les joutes sont un gros point fort du film, c'est avant tout un film d'action.

Histoire de Cannibales
Un film assez proche de Butterfly Murders, tout aussi expérimental et barré. Moins rock & roll (fini la musique 70's), mais quand même assez psychédélique. Les personnages sont tous assez fous, les masques sont excellents. Les combats sont moins impressionnants que dans les autres films peut-être, mais assez inventifs malgré tout, humoristiques souvent. Beaucoup de gore grand guignol, avec une scène finale assez cocasse et bien pensée. Avec l'appareil critique autour, on se rend compte de la portée politique des films de Tsui Hark, son combat pour réveiller le spectateur.

L'enfer des armes
Alors là, très très grosse claque ! J'ai regardé directement le director's cut, assez déroutant d'ailleurs car la moitié des plans du film ont été détruits de la pellicule originelle à cause de la censure Hong-Kongaise et ont seulement pu être récupérés sur une unique VHS pourrave enregistrée illégalement par l'une des personnes de l'équipe du film. On passe donc de plans superbement restaurés à d'autres qui vous rappelleront votre jeunesse avec les sous-titres mandarin (?) et anglais incrustés au dessus des sous-titres français et une image bien à chier.
L'histoire est extrêmement noire, avec malheureusement deux scènes où des souris sont tuées en prise réelle (pas la première fois d'ailleurs, il me semble que c'était aussi le cas sur l'un ou les deux films précédents) qui m'ont rappelé l'horreur du cinéma de Ruggero Deodato. On suit l'histoire de trois jeunes garçons sans perspective d'avenir dans une société où la population native n'est que peu considérée par les autorités (langue anglaise officielle...) et qui ne trouvent comme moyen d'occupation que de poser des petites bombes dans les lieux publics. Une jeune fille rebelle voire carrément psychotique les découvre et décide de les utiliser pour mener à bien ses pulsions nihilistes. S'en suit une escalade de la violence qui fait bientôt entrer le titre dans le top des films les plus noirs que j'ai jamais vu (avec le cinéma de Buttgereit sans doute).
Top 100 direct ! 😃
(et The Blade ira sans doute aussi mais je crois que je vais bientôt devoir commencer un top 200 car retirer des films devient trop douloureux
)