The Witcher 2, un jeu qui dépasse tout ce qui s'est fait jusque là techniquement, avec des textures d'une beauté hallucinante, des visages sublimes, et des effets physiques à couper le souffle, surtout les lumières. En revanche, le clipping assez poussé gâche assez le rendu une fois qu'il s'anime.
The Witcher 2, c'est aussi comme le premier épisode, un jeu où la liberté est un doux rêve, puisque tout est très linéaire et que les environnements à explorer sont bien minces. A chaque acte, après une introduction plus ou moins longue, on est lâché dans un village où nous sautent au journal des dizaines de quêtes. Une fois toutes les quêtes secondaires terminées, on avance dans l'histoire et on recommence dans le village suivant.
The Witcher 2, c'est l'affreuse sensation d'être toujours guidé, tenu en laisse, avec des indicateurs géographiques tellement présents qu'on ne se soucie jamais de savoir où est-ce qu'on va, d'à qui on parle et on ne fait plus que vaguement semblant de s'intéresser aux dialogues, dont les phrases s'enchainent parfois un peu sans queue ni tête.
C'est aussi une progression tout en script, à la Call of Duty, si je puis me permettre cette comparaison foireuse. Rien n'est simulé hormis la vie des villageois dans les villages, tout est scripté, et rien ne surprend.
C'est enfin un jeu très court, très très court, avec une fin bien passable. Rattrape heureusement ce bilan une bonne rejouabilité, grâce aux différents choix qu'il est possible de faire.
Difficile après un bilan aussi assassin de ne pas vanter les autres points positifs du titre tels que son univers sombre et politique, ses dialogues fleuris (même si on tombe souvent dans la facilité avec des "couilles", "pines" à volonté), des quêtes secondaires jamais chiantes...