Blue Dragon étant moins ambitieux que LO, il lui est plus simple de maîtriser son sujet.
Il réalise des choses simples, mais le fait bien la plupart du temps. Donc j'avais bien aimé.
LO, c'est un peu plus bancal, mais j'aime les jeux bancals. Et je ne saisis pas bien pourquoi certains s'offusquent de la note attribuée au jeu par RPGFan (fort bien justifiée dans le test par ailleurs). Je n'ai jamais considéré une note représentative de la valeur même d'un jeu, juste de sa capacité à satisfaire un public. Plus la note est bonne, plus le jeu sera à même d'intéresser un large public pas nécessairement fan du genre. Plus on descend, plus le jeu ne s'adresse qu'aux fans du genre. Et Lost Odyssey tombe à mon avis dans cette catégorie. Pas celle d'une référence absolue, mais plutôt d'un jeu directement adressé aux nostalgiques des RPG 32 bit et donc un peu décalé par rapport au paysage ludique actuel. En somme, il ne plaira pas à tous, mais reprend des codes familiers aux RPG nippons de ces dix dernières années, avec quelques ajouts plus que bienvenus. (en particulier les épisodes textuels de "1000 years of dreams", qui partent d'une très bonne idée et bénéficient d'une exécution sans faille – je suis super fan). Sinon, c'est ni plus ni moins un Final Fantasy en HD avec quelques touches de Shadow Hearts (on sent vraiment l'influence Nautilus dans certains passages). Donc c'est très bon, pour un fan de RPG nippon. Pour les autres, l'intérêt sera moindre.
Quoi qu'il arrive, pour l'instant, j'aime bien (et, je suis d'accord avec RPGFan, il y a trois ou quatre classes d'écart entre l'écriture des "1000 years of dreams" et le scénario en lui-même). Rien de révolutionnaire, mais de bonnes idées, et c'est déjà pas si mal.