Cette année j'ai regardé pas mal de séries (d'autant plus que sans le net pendant 3 mois fallait s'occuper), mais pas forcément des récentes :
Flashforward : J'avais vu celle-là dans sa diffusion française mais je me souvenais plus de tout. J'ai passé un bon moment devant cette seule et unique saison et je comprends pas pourquoi ça n'a jamais eu de suite : la prod est solide, la mécanique de la vision du futur est un bon concept et si ça n'échappe pas aux paradoxes habituels (plein d'incohérences) on a envie de savoir ce qu'il advient des personnages. Ca aurait pu faire une très bonne saison 2 mais on n'aura jamais le fin mot de l'histoire
Big Bang Theory : Bon je connaissais de nom évidemment, mais à chaque fois que j'ai essayé de regarder ça m'a gonflé. Je voyais juste une bande de nerds stéréotypés qui enchainent les poncifs (incapacité à séduire, Star Trek, anciens harcelés, la physique quantique etc.). Finalement en m'y mettant vraiment depuis le début j'ai enchainé les 5 premières saisons en deux semaines et le reste va suivre. Déjà j'ai regardé en VO et ça n'a rien à voir avec la VF qui est à la rue, notamment le personnage de Sheldon dont le côté autiste ressort bien mieux en anglais. Et puis en ayant la progression du groupe et des personnages on s'y attache bien plus qu'en tombant sur des épisodes randoms. Évidemment ça reste très caricatural et je déteste les rires enregistrés utilisés comme syntaxe, mais au final j'aime bien cette série qui jette un œil moins méchant qu'attendri sur cette "culture geek". Bon j'ai arrêté à la saison 9 parce que ça s’essoufflait.
Borgia : C'est plutôt pas mal dans le genre Game of Throne "je mets des femmes à poil partout et des meurtres pour faire Renaissance et univers impitoyable", j'ai aucune sympathie pour les personnages mais ça se laissait regarder. Sauf que j'ai arrêté un peu avant la fin de la première saison, pour le moment.
Kaamelott en intégrale:
[spoiler]Sans trop de surprise le début est excellent, et même si je connais 98% des sketchs par cœur ce nouveau visionnage a été agréable.
Je n'ai pas pris la saison V parce que je sais très bien (pour en avoir vu un gros bout à l'époque) que pour moi le revirement tout dramatique avec des touches d'humour a été le début de la fin.
En revanche j'ai pris la saison 6 parce que 1- je l'avais jamais vu, donc c'était enfin un peu de neuf à visionner et 2- j'ai lu des avis qui disaient que c'était plus tempéré que la précédente, avec à nouveau un humour qui marche et de l'action cool.
Résultat, vers la moitié de la saison VI je me faisais royalement chier. :/
La production est bonne avec un style cinématographique, des décors bien foutus et des acteurs dans le ton même si on n'échappe pas à certains qui cabotinent à mort, notamment Marthe Vilalonga, Pierre Mondy et Patrick Chenais.
Seulement désolé mais ça ne marche pas. J'ai rien contre le fait qu'un créateur éprouve le besoin de changer de style (à une autre échelle, Antoine Daniel qui voulait faire du court métrage et du podcast c'est assez similaire) une fois qu'il a fait le tour mais encore faut il que ça se mêle bien avec l’œuvre. Or ce que je recherchais dans Kaamelott c'était avant tout des dialogues savoureux et des relations entre personnages. En gros, les 3 premiers livres. Le livre 4 arrivait assez bien à concilier les deux visions, avec pas mal de noirceur qui arrivait par touches. La saison 6, comme la 5 (qui avait pourtant quelques bons moments, le personnage de Chabat par exemple), n'y arrive pas.
Et je pense que c'est avant tout une question d'écriture et de montage. Le scénario enchaine les moments dramatiques intense (rares) accompagnés d'une musique pas toujours bien choisie avec d'autres beaucoup plus légers et triviaux. On a des sautes régulières de lieu, genre des persos qui sont en (G)Bretagne et se retrouvent à Rome 2 minutes plus tard, sans temps morts. Tout ça ressemble à un "pendant ce temps à Vera Cruz" géant 🙁
Quant à l'humour, c'est le plus décevant. Il est déjà rare, mais en plus aucun renouvellement, on retrouve des répliques cultes (le nord selon comment on se place blabla...) dans la bouche d'un autre personnage juste pour recréer une mécanique sans se poser la question si ça fonctionne avec la nouvelle distrib. Et si je suis plutôt agréablement surpris de certains acteurs (Manu Payet, plutôt bon) certains épisodes viennent te coller des caméos appuyés et inutiles, super lourds. Genre la scène de l'assassinat où tu retrouves tous les barbares + l'eunuque, ce dernier passe encore mais les autres c'est juste du namedropping.
Aucun dialogue ne fait mouche.
Bref j'ai pas fini mais je reste clairement sur ma faim, pas persuadé qu'une suite à cette série s'imposait. Ou alors pas comme ça.[/spoiler]
The Good Place :
J'avoue, j'ai laissé tomber après 2 épisodes. Non pas que c'était mauvais mais j'ai pas trouvé l’intérêt. J'aime pas trop l'esthétique du truc, et ça me rappelle un peu Pushing Daisy ou Dead like Me (ue j'avais pourtant bien aimé). Pourtant en écoutant un podcast qui en parlait l'autre jour ça a l'air d'avoir une évolution vraiment cool, alors peut-être que je referai un essai en 2019.
Justified : Ça a été mon coup de cœur 2018. Habituellement j'ai du mal avec les séries actuelle, encore plus les feuilletonnantes. Alors à dire vrai le début m'a déçu. Je m'attendais à quelque chose de proche de Deadwood avec Timothy Oliphant dans le même type de rôle, et le pilote allait dans ce sens. sauf que très vite on tombe dans une série beaucoup moins lourde, avec pas mal d'humour. Comme si les producteurs avaient changé leur fusil d'épaule après la première projection, comme ça arrive parfois. Ca rappelait un peu The Glades (en bien meilleur) pour le coup du flic caustique qui se retrouve muté. Et le plus beau c'est que ce style a totalement marché sur moi. Au final ce ton moins pesant - malgré certains thèmes - c'est probablement ce qu'il me fallait pour accrocher. C'est une série dont l'ambiance redneck et gangsters est au top, où les persos sont tous géniaux - en particulier les antagonistes dont l'excellent Boyd Crowder (Walton Giggins). C'est cool parce qu'autant le protagoniste est drôle mais est un sale con narcissique quand même, autant c'est ce méchant increvable qui évolue le plus, et sa côte d'amour avec. C'est pourtant un meurtrier neo-nazi (au départ) qui finit par monter une secte, manager plein de trafics en tous genres et autres, mais on le ship à mort.
Je me suis enfilé les 6 saisons en un temps relativement court, mais j'ai jamais regardé les 3 derniers épisodes. C'est récurrent chez moi (j'ai fait pareil avec Breaking Bad, ou FFXII pour le rpg), comme si je voulais maintenir le souvenir intact.
New York Section Criminelle :
C'est probablement ma série policière favorite, surtout grâce à ses deux personnages principaux (je surkiffe Vincent D'Onofrio et j'avais un crush sur Kathrine Erbe). J'avais acheté les premières saisons l'année dernière iirc, là j'ai eu envie de me refaire l'intégrale et de prendre les dernières saisons qui me manquaient et que je n'avais jamais prises. C'était pour une bonne raison : comme souvent dans les séries qui s'étirent les producteurs font un focus sur la vie des héros plutôt que de rester sur des histoires séparées, et ça ne marche pas. Du coup les acteurs se barrent et sont remplacés par d'autres moins charismatiques ou, du moins, dont la complémentarité n'est plus aussi bonne. C'est totalement le cas ici mais finalement les dernières saisons ne sont pas si mauvaises, et la formule marche toujours. j'ai même écrasé une petite larme dans le dernier plan avec les acteurs originaux...
Esprits Criminels :
Jamais été un très gros fan mais c'est une série dont la dynamique marche quand même et au final j'en suis rendu à la saison 9 en DVD. Bon on sent que ça se traine un peu, que les acteurs s'emmerdent et que ça rejaillit sur les intrigues. Du coup dans les saisons les plus récentes la qualité dépend fortement de l'intrigue de l'épisode, y'en a de très bons comme des chiantissimes.
Dark :
Je n'ai regardé qu'un seul épisode, pas plus tard qu'il y a deux heures. Je trouve la photographie superbe, l'ambiance viscérale, le mystère prenant, que demander de plus ? (réponse : que ça tienne la longueur, et moi aussi).