mais les très bons L sont meilleurs que les bons et très bons S
Ha bon et pourquoi ?
Le mec qui a 20 en math et en français il ira où ? En L tu crois ? Ben non, en S.
Donc là vraiment, on ne tombera pas d'accord y a vraiment rien qui peut le justifier.
La seule chose vraie, c'est que le mauvais en français et bon en math ira en S.
Le bon en français, il ira en S si il est bon ailleurs (à moins que tu ne sois pas d'accord là dessus ? Pourtant tout le monde semble s'accorder là dessus), donc y a vraiment aucune raison pour que le bon L soit meilleur que le bon S, vraiment aucune. Et je dirais même, au contraire, les meilleurs élèves littéraires de seconde sont souvent très bons ailleurs, et vont rarement en L.
Je vais schématiser ce qui se passe dans 90% des cas pour un bon en français en seconde :
"(assez) bon en math/phys"
Si oui : S
Sinon :
"passable en math et pas spécialement intéressé par la filière L ? "
Si oui, ES
Sinon : L
Je vois donc vraiment pas comment expliquer que les bons L sont meilleurs en français à la base que les bons S, c'est assez improbable... (à moins que tu contestes cet état de fait ?)
Ou alors:
Imaginons une classe de 30 élèves réparties comme suit :
30% bons en maths (1)
30% moyens en maths (2)
30% mauvais en maths (3)
(10% STT ou abandon)
1 va en S
2 en ES
3 en L
Aujourd'hui, c'est schématiquement comme ça. Le niveau littéraire intervient donc nullement à ce moment.
Maintenant, pourquoi le niveau moyen littéraire de 3 serait supérieur ? L'orientation ne s'est pas faite dessus !
A priori, au pire le niveau littéraire des trois groupes est en moyenne le même.
En pratique, y a plus de bons en littéraires parmi les bons en maths que de bons en français parmi les mauvais en maths, je crois...
Les résultats en maths et en philo ne sont pas proportionnels ( dans le mauais sens ), mais nombreux sont les S qui se fichent de la philo, ce qui est plus difficile pour un TL, et le niveau moyen - je n'ai pas de preuve - doit être meilleur en TL.
On parle du niveau des élèves, pas de leur connaissance. Un mec brillant en philo qui va pas en cours et rend copie blanche aura des notes de merde, c'est pas pour autant qu'il sera pas brillant.
Les résultats ne sont pas proportionnels, oui. Et donc, il n'y a aucune raison que ceux qu'on envoie en L soient meilleurs en français que ceux qu'on envoie en S.
Et même, au contraire, je me répète, les bons en {maths+français} iront en S, donc on a déjà une catégorie de bons (qui doit représenter plus de la moitié je pense) qui n'ira jamais en L. C'est sur le reste qu'il y a discussion, et je vois donc pas comment on finirait par avoir plus de bons en français en L, c'est statistique quoi...
Si tu n'es pas bon en français ( un minimum ), on ne t'envoie pas en L ( pas dans les lycées que j'ai fréquentés )
Tu prends le problème à l'envers. Ce qu'il faut se demander est "Si tu es bon en français (voire très bon), t'enverra-t-on forcément en L ?"
Non, si tu es bon ailleurs, on t'enverra souvent en S, voire en ES. C'est ça qu'il faut voir, puisque tu parles des meilleurs.
Il y a donc une petite partie des bons en français qui finissent en L de nos jours.
PAr contre, je ne vois pas en quoi il y a "peu de places" en écoles de commerces pour les khâgneux dans la mesure où... les concours ont une banque d'épreuves réservées spécialement aux littéraires, dont les programmes suivent ceux de Normal Sup'... Je ne vois pas en quoi la préparation, dans ce cas, est inadaptée...
Et il y a combien de places, sur ces concours ? C'est toujours le problème. Tu dis "on peut faire ça". Mais là où tu auras 20 places pour un prépa HEC S/ES, tu en auras une pour un khâgne. Peut on vraiment parler de débouché viable ?
Maintenant, j'aimerais quand même rappeler l'existence de la filière khâgne B/L, dont on n'a pas parlé, et qui est majoritairement remplie de BAC S, puis de ES, et enfin de L.
Et ce sont eux qui décrochent la plupart du temps ces fameuses places, si on veut vraiment être précis (avec comme matière principale... les maths !)
(
la B/L est à l'origine une classe conçue pour les élèves issues des filières scientifiques. C'est pourquoi le programme de maths en hypokhâgne se base sur celui de terminale S. Mais même les scientifiques auront du mal à suivre, crois moi ! Rassure-toi toutefois : il peut être proposé un soutien pou les élèves ne venant pas de S : quand j'étais en hypokhâgne ceux qui venaient de ES ( ou L, oui, il y en a !! ) avaient le droit à 1h30 de maths en plus pour revoir les exercices et les cours !
=> http://forum.philagora.net/showthread.php?t=22093)
Et la préparation est inadaptée pour les autres, puisque ne contenant ni maths ni sciences, pourtant indispensable à la réussite pour ces écoles.
Pour rentrer en prépa littéraire ( tu penses sans doute à cela lorsque tu parles des cursus d'excellence )
J'ai parlé de cursus d'excellence ? Il me semble que c'est guillaumefq, fais une recherche dans la page, j'ai jamais employé ce terme moi, lui oui ^^
Même si c'était le cas , je penserais à ceux qui réussissent la prépa L, pas ceux qui y entrent. Car tu dis qu'on peut y rentrer avec AB, et ben je vais même te dire que j'en connais qui sont rentrés sans mention, avec un petit 10.2 au bac L 🙂
Donc ( comme tu le dis ) les meilleurs S ne vont pas en Khâgne, soit parce qu'ils étaient de vrais scientifiques ( pour peu que cela veuille dire quelque chose ) à la base, soit parce que la section les a modelés de la sorte.
Et donc les élèves que tu comparais étaient [élèves lambda de S] avec [meilleurs élèves de L]. Une comparaison peu pertinente, me semble-t-il.
En théorie, la filière scientifique mène partout, en pratique, c'est plus compliqué ( et plus compliqué à démontrer puisqu'il faut se reposer sur des "paris" quant à ce qu'aurait fait celui-ci ou celui-là ).
Mais non, elle mène partout. La pratique c'est plutôt que Khâgne offre peu de débouchés comparé à Prépa S/fac de sciences, donc les meilleurs n'y vont pas. Mais si un excellent élève (partout, dont littéraire) qui a décidé de faire prépa S ou ES avait décidé de faire khâgne, il aurait réussi dans cette voie tout autant, je vois pas ce qui l'en aurait empêche.
Je rappelle encore une fois que la majorité des meilleurs littéraires en seconde finissent en en S. Ca, je vois pas comment on peut le réfuter.
Et n'empêche, les places en école de commerce, par exemple, ce sont majoritairement des S qui les ont, donc comme quoi, ça mène vraiment à tout S, même en passant par khâgne !
Cela me semble être le discours de quelqu'un qui n'a pas pratiqué la philosophie à haut niveau universitaire et n'a dons pas pu mesurer l'écart qui sépare le "niveau" en philo à plusieurs années d'intervalle
Je te parle du lycée, et ayant eu un jumeau et pas mal de potes en L, je sais très bien leur programme.
J'ajouterais qu'on a aussi accès à leur sujet de bac, et aux copies corrigées que nous avons tous récupéré.
Inutile de me parler de haut niveau universitaire, on parlait du lycée ici.
Par ailleurs, en ce qui concerne les BTS et IUT, ils sont fermés aux L dans les disciplines scientifiques.
Tu te rends compte de combien de domaines on parle là ?... Tu mets tout le "scientifique" dans le même sac, mais on parle de dizaines de domaines différents :/ (nan parce que "fermés aux L dans les disciplines scientifiques", ok mais ça ferait pas les 3/4 des IUT au final? :ph34r🙂
Je vais te répondre par un lien :
http://www.studyparents.com/Que-faire-apres-un-bac-L.html
Voila, il te cite les rares voies disponibles (en bas), et certaines imposent même une remise à niveau.
Tu en conviendras, ça fait léger, et on est très loin de se voir bloqué uniquement pour les prépa S et la fac de sciences, tout de même.
Maintenant, combien de voies les L peuvent ils faire et pas les S?... C'est cette question qu'il faut se poser au moment de s'orienter quand on est un bon élève partout, je pense.