Ah mince, je pensais que dans le concept de "notation", on évoquait aussi celle du corps du texte qui l'accompagnait. Pour FF VI/FF VIII, voici quelques exemples (qui, je le rappelle, ne sont en fait pas recevables en tant qu'élément constitutifs d'une véritable critique, car ils font tout leur possible pour mettre en avant des points quantifiables ; par contre, un tel exercice peut, je pense, donner des pistes intéressantes pour la rédaction d'une critique après).
FF VI est, dans une recherche du sur-objectivité, supérieur à FF VIII, car :
-> par rapport à la console respective de chaque jeu, il exploite plus les capacités techniques de celle sur laquelle il a été développée (dans cette approche, et pour la pointe d'humour, il suffit de voir qu'il tourne mieux sur la Snes que sur la PS1 😃)
-> il possède plus de personnages jouables (13 contre 9 sans compter les invités dans les groupes)
-> il offre un système de jeu plus simple à aborder
-> il offre plus de variété visuelle dans les monstres rencontrés
-> il apporte plus de concepts neufs dans la saga Final Fantasy (ce qui est entièrement dû à son antériorité, et n'est clairement pas recevable en dehors d'une pure théorisation, ce sera par exemple un points qui sera intéressant pour un article, mais pas sous l'angle de supériorité, plutôt sous l'angle de "qu'est-ce qu'il a apporté à la saga ?")
-> il offre un scénario personnel à chaque personnage, approfondissant celui-ci, contribuant à la densité narrative
Cela doit être faisable de continuer à lister des exemples, en allant chercher le nombre de boss, les capacités spécifiques des personnages, ou encore le nombre de quêtes optionnelles, tout en considérant la cohérence interne de celles-ci. J'ai volontairement mis de côté les questions de composition musicale, même s'il doit être possible de déterminer que celles de FF VI poussent tellement les capacités de la console ET l'inventivité de leur compositeur qu'elles peuvent être considérées comme apportant plus que celles du VIII.
L'ensemble des points présentés sont clairement discutables mis en application, mais, dans une approche de sur-objectivité, ils sont inévitablement exacts. Bien sûr, l'exercice reste vain, mais fournit malgré tout diverses pistes de réflexion et, d'un point de vue plus personnel, me permettent de considérer qu'autant j'adore totalement FF VIII, je pense que FF VI est plus entier, plus riche, et à la fois plus définitif sur la machine sur lequel il a été produit et plus à même de toucher un nombre plus vaste de joueurs d'une façon positive. Et pas car il serait plus consensuel, mais peut-être plus car il a trouvé une forme d'état de grâce dans son équilibrage de scénario, ambiance et système de jeu. Après, cela peut évidemment se discuter.