Le monde de l'informatique et du jeu video est gangréné par trop de pratiques scandaleuses (trop rarement réprimées): entorses aux lois de concurrence, zonage intolérable, vente liée, publicité mensongère, copyrights abusifs, mépris des libertés individuelles, etc...
On les connaît toutes, mais les lois et procès n'avancent que peu, et la technologie avance plus vite que les lois et instances, sans compter les problèmes de lobbying et les soucis d'uniformisation des règles d'un marché mondial.
Il y a de quoi devenir aigri...
Et nous en tant qu'utilisateurs et joueurs, on a souvent des débats sur les recours possibles et effectivement ce qui revient le plus, en tant qu'idée, c'est le boycott, sauf qu'un boycott ça ne sert à rien, car il y a toujours des profiteurs ou ceux qui ne s'intéressent pas au sujet et continuent de soutenir en silence ces pratiques. Je rejoins Bark sur la problématique de la casualisation qui met souvent aux mains de personnes n'ayant pas forcément autant d'attentes et de principes, et/ou qui n'ont pas forcément connu d'autre modèle, et qui souvent ne s'intéressent qu'au côté "pratique" vanté par la publicité. C'est le cas pour plein de choses: le GPS (ou comment accepter de se faire tracer), la possibilité de prendre des photos avec un téléphone (et les dérives sur la vie privée), ou encore le cloud pour le partage de données importantes (vive le piratage industriel si je prends l'exemple de manuscrits de thèse).
Je me demande si en fait l'informatique, malgré une démocratisation sur la forme, n'est toujours qu'un domaine mis de côté quant aux problématiques de libertés fondamentales. Et toujours pas jugé sérieusement par les politiques, mais comme un outil ou un jouet, loin d'être un produit de première nécessité (enfin bon quant on voit les scandales sur la nourriture et la pollution...). Ou alors le lobbying est trop fort, ou du moins supérieur à la mesure des démarches entreprises par les personnes qui se sentent concernées.
Je ne sais pas s'il y a une solution, on continue de subir avec seulement des fois des veto quand ça va trop loin (mais on n'empêche pas ces pratiques d'exister, et ça revient toujours à la charge, cf ACTA). J'espère qu'un jour le monde va se réveiller, mais il a pas l'air parti pour.