TAMPONNÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. Part. passé de tamponner*.
II. Adjectif
A. Roulé en tampon, en boule, chiffonné. La couche était défaite, les couvertures fouillonnées au hasard des plis, le couvre-pied tamponné et tassé dans la ruelle (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 84). Le linge s'amoncelait pêle-mêle (...) les draps de batiste, les services de Saxe tamponnés, chiffonnés (A. DAUDET, Nabab, 1877, p. 152).
B. Empl. techn.
- [Corresp. à tampon I]
a) ÉBÉN. Vernis tamponné. Vernis appliqué au tampon. Violon « Guarnerius », vernis tamponné brun châtaigne (Catal. Thibouville-Lamy, 1932, p. 3).
B ) GRAV., PEINT. (sur papier ou tissu). Imprimé au tampon. Le cabinet est garni de rideaux de mousseline tamponnés (GONCOURT, Journal, 1865, p. 161).
c) MENUIS. Trou tamponné. Trou muni d'une cheville. On peut également visser un piton fermé dans un trou tamponné (BONNEL-TASSAN 1966, p. 52).
- [Corresp. à tampon II]
a) CHIM. [En parlant d'une substance] À laquelle on a ajouté un produit tampon pour en maintenir le pH. Solution tamponnée; aspirine tamponnée. Le liquide fixateur doit être de préférence isotonique et tamponné (HUSSON, GRAF, Biol. gén., 1965, p. 72).
P. anal., GÉOL. Sol bien tamponné. Sol ,,dans lequel il y a des tampons, peu sujet à s'acidifier, résistant bien aux facteurs acidifiants`` (PLAIS.-CAILL. 1958). Les sols sableux, les podzols, sont très peu tamponnés (PLAIS.-CAILL. 1958).
B ) INFORMAT. Qui possède une mémoire-tampon. Imprimante tamponnée (d'apr. GING.-LAURET 1973).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. 1694-1878. Bbg. QUEM. DDL t. 32.