Fini 2 fois Yoshi's Story sur N64.
Pourquoi 2 fois ? J'y viens...
Quand j'ai commencé ce nouvel épisode de Yoshi, je m'attendais à un schéma classique de jeu de plate-formes, initié par Super Mario World, voir Super Mario Bros. 3, à savoir une mappe-monde constellée de niveaux à parcourir avec des mini-boss et des boss à défaire. Alors que ce n'est pas du tout le cas ; pour ce Yoshi's Story, Nintendo a choisi de proposer une expérience de jeu plus ramassée. En effet, Bébé Bowser a transformé l'Île des Yoshi en livre pour enfants (drôle d'idée mais pourquoi pas). Ce livre ne comporte que 6 pages, elles-mêmes affublées de 4 niveaux chacune. Mais on ne parcourra qu'un seul niveau par page, soit un total de 6 niveaux avant de voir la fin du jeu ! C'est pourquoi il faut le finir au minimum 4 fois pour voir tous les niveaux du jeu.
Pour cela, on ne dispose que de 6 vies, symbolisées par un Yoshi de couleur différente ; quand on en perd un, il est emmené dans le château de Bowser, quand tous sont emprisonnés, c'est le game over et on doit recommencer depuis le début ! Déroutant, n'est-ce pas ?
Et ce n'est pas fini, le deuxième point qui fait de Yoshi's Story un jeu résolument singulier, c'est la constrution des niveaux eux-mêmes : ils n'ont pas de fin ! Pour terminer un niveau, il faut que Yoshi mange 30 fruits, le twist est que pour avoir un niveau de bonheur élevé (et avoir la meilleure fin), il faut veiller à consommer les bons fruits (car les Yoshi ont des goûts différents), tant que les 30 fruits ne sont pas mangés, le niveau en cours boucle sur lui-même !
Fidèle à lui-même, Nintendo offre pour son jeu, une multitude d'idées différentes, aucun niveau ne se ressemble. D'un point de vue esthétique, on a affaire à une espèce d'évolution de ce qui s'était fait pour les Donkey Kong Country ; et on voit déjà des idées qui seront réutilisées plus tard dans Yoshi's Woolly World ou Yoshi's Crafted World. Les musiques de Kazumi Totaka font mouche et le chant des Yoshi est un mélange entre mignon et casse-pied 🙂
Malgré toutes ses bonnes idées et sa réalisation, un point fait pourtant défaut : la maniabilité. Je m'explique : les jeux Yoshi sont des plateformers 2D et quoi de mieux pour cela qu'une croix de direction. Ici, N64 oblige, Yoshi se contrôle au stick exclusivement et je trouve cela bien moins précis. C'est dommage car ce Yoshi's Story a de forts arguments en sa faveur mais j'ai du mal à m'habituer au stick ; je pense que le problème vient de moi (trop de retrogaming, pas assez de stick analogique lol).
Ah et ces vibrations de la manette quasi permanentes ! Pas une bonne idée non plus !
Du reste, cette Histoire de Yoshi fait passer de bons moments, et, pour une fois, l'aventure n'est pas trop simple. Allez, encore deux runs à faire ^_^.