Terminé Sky: Children of the Light sur Switch.
Dernier jeu en date de Jenova Chen, Sky s'inspire énormément de la précédente réalisation du studio thatgamecompany : Journey. Dès les premières secondes de jeu, difficile de ne pas songer à Journey : même physique, même concept, même gameplay, mêmes situations, décors très ressemblants et j'en passe.
En quoi est-il différent alors ? Premièrement, c'est un free-to-play, même si l'on peut aller au bout sans dépenser un seul centime et sans se sentir lésé. Ensuite, il est plus vaste et est construit autour d'un hub (la "Maison"), à partir duquel on peut accéder à tous les niveaux déjà parcourus. Dans quel but ? Pour les explorer. En effet, la dimension exploration est beaucoup plus grande que dans Journey, il y a un grand nombre de chemins cachés, de zones secrètes, de lieux à découvrir. Autre changement : la dimension sociale. Journey avait déjà proposé une approche singulière, basée sur le binôme, que l'on était amené à former [spoiler]avec un autre joueur[/spoiler], mais Sky va plus loin, en mettant en avant de nouvelles interactions avec les autres joueurs, presque comme dans un MMO. Ah oui, le jeu oblige une connexion permanente à internet, mais le Nintendo Switch Online n'est pas requis.
Alors avec toutes ces similitudes, Sky en vaut-il la peine ?
Oui, bien sûr mais, pour ma part, il souffre de la comparaison avec son aîné. J'ai préféré Journey pour son aventure plus ramassée, donc plus intense, sa narration plus simple et plus directe. De plus, le lien avec l'autre est plus marquant dans Journey car exclusif. On vit une aventure courte à 2, alors que dans Sky, on croise temporairement des alliés mais on ne crée pas vraiment de lien durable, sauf peut-être dans la dernière partie du jeu. On les "utilise" ou on leur "rend service", plus qu'on ne les "accompagne". L'ambiance qui se dégage du jeu est différente aussi, sûrement par la musique, plus mélancolique dans Journey. Au passage, celle de Sky est disponible sur le site du développeur (https://www.thatskygame.com/ost).
Au final, il reste un très bon jeu, dommage qu'il s'inspire autant de Journey, bien qu'il parvienne tout de même à avoir sa propre identité. Son statut de free-to-play est plutôt un atout : on pourra l'essayer sans problème et continuer si l'aventure plaît. Moi, j'ai bien aimé 🙂 et je vais continuer d'y jouer un peu pour découvrir la suite de la collaboration avec Le Petit Prince de St-Exupéry (mais pas pour le new game +, moins fun que dans Journey).