Fini Konami Wai Wai World sur NES.
Rien ne va plus dans les jeux Konami ! Simon Belmont est prisonnier de Dracula, Goemon croupit dans une cellule de la prison du shogun, Fuuma a perdu son combat contre Ryukotsuki, sans parler de King Kong et et du Goony Mikey Walsh, eux aussi en bien mauvaise posture. Heureusement Konami Man veille au grain et aidé par Konami Lady, androïde créé des mains du Dr Cinnamon, l'inventeur de TwinBee, il se rend dans les différents mondes de Konami afin de rétablir l'ordre et délivrer les héros de la firme à la double vaguelette.
Wai Wai World se présente comme un side-scroller qui n'est pas sans rappeler CastleVania. On y dirige Konami Man et au début du jeu, on a le choix entre plusieurs niveaux, chacun inspiré d'un jeu Konami : The Goonies II, Goemon Ganbare Karakuri Doucchu, Getsu Fuuma Den, Castlevania et King Kong 2. Un sixième niveau original mais basé sur les fameux Moai est également disponible. Dans chaque niveau, il faut trouver une clé, souvent gardée par un boss, puis dénicher la cellule d'un personnage qui deviendra du coup jouable. En effet, il est possible de changer de personnage à tout moment et d'utiliser les atouts de chacun au moment opportun - par exemple, Fuuma peut détruire certains murs ou Mikey peut se faufiler dans les passages étroits. Chaque personnage possède aussi une arme secondaire, cachée dans les niveaux, arme qui ne pourra être ramassée que par lui - il faudra donc revisiter les niveaux pour leur mettre la main dessus. Si on rajoute à cela, une cape (qui permet à Konami Man et Konami Lady de voler littéralement et ainsi atteindre certains items inaccessibles auparavant), une armure (qui divise les dégâts reçus par 2) et un boost de puissance (qui double les dégâts infligés), on ne peut que saluer le game design généreux du titre.
Les niveaux ne sont pour la plupart pas linéaires, il y a des embranchements régulièrement et il arrive que l'on trouve la cellule du personnage avant de trouver la clé nécessaire à sa libération. Bien sûr, nombre d'ennemis s'échineront à vous mettre des bâtons dans les roues. Ces ennemis laisseront tomber en assez bonne quantité, soit de l'argent, soit des objets de soin (des cœurs) et heureusement car le jeu n'est pas facile, sans être non plus hardcore. Au passage, l'argent servira à payer la résurrection des personnages tombés au combat ou à jouer à des jeux de hasard, pour en gagner davantage (ou pas).
Une fois tout le monde délivré, la dernière partie du jeu se dévoile [spoiler]avec un niveau de shoot'em up, inspiré de TwinBee et de Life Force, pour finir dans la base alien de Contra ![/spoiler]
Alors, il est super ce jeu non ? Eh bien... oui, on peut le qualifier de très bon, surtout pour l'époque (1988). Il est vraiment généreux et bien construit et la technique s'en sort bien (mention spéciale pour la musique avec des reprises des thèmes des jeux représentés). Il a toutefois 2 problèmes, dont il faut avoir conscience : son scrolling et la vivacité abusée de certains ennemis. En effet, les niveaux scrollent tardivement, c'est-à-dire que le personnage doit être relativement proche du bord de l'écran pour que celui-ci défile, ce qui laisse peu de marge de manœuvre lorsque les ennemis arrivent, surtout que certains d'entre eux sont vraiment trop rapides et nous touchent quasi-obligatoirement. Il y a cependant un remède à ces 2 problèmes : le rapid shot. Si l'on dispose d'une manette avec cette feature, le confort s'en trouve améliorer nettement.
Mais je m'étale ! Konami Wai Wai World est donc une bien bonne surprise de la NES, et est un digne représentant du Konami qui nous régalait à cette époque.