Il n'a fait que ça certes, mais quand il l'a fait tout le monde s'extasiait... C'était Dieu Drogba. Aujourd'hui il faudrait minimiser... Je suis d'accord pour juger un joueur sur sa régularité, sur une carrière entière. J'accorde énormément de crédit aux joueurs qui durent, qui sont là saison après saison. Sur une année c'est plus discutable, il y a des compétitions et des matchs qui pèsent plus que d'autres. Je persiste à penser que la LdC est la compétition la plus relevée et y performer dans les matchs décisifs mérite la reconnaissance. En 2002 Ronaldo n'est bon "que" en Coupe d Monde. Ça ne l'empêche pas d'être sacré ballon d'or. Et je trouve ça logique.
Mais je comprends que dans ma liste Drogba soit le choix le plus discusté et discutable en comparaison des saisons d'Ibra et RVP (les deux meilleurs avant centre du monde à mes yeux).
Le Ballon d'Or 2002 de Ronaldo, je le trouve aussi surfait que celui d'un Cannavaro, personnellement. En 2002, un mec comme Ballack qui a été le grand artisan et du parcours allemand à la Coupe du Monde et de celui du Bayer Leverkusen en C1 le méritait infiniment plus que lui. Mais voilà, vu qu'il n'a rien gagné, il n'a pas été sur le podium alors qu'il sortait d'une saison absolument extraordinaire. Donc, ouais, que Ronaldo gagne le Ballon d'Or en n'ayant été vraiment présent que sur un mois, ça me semble plus qu'immérité. Pour moi, le Ballon d'or doit récompensé un joueur sur ce qu'il a fait sur l'ensemble de son année. Le donner à un mec qui n'a été bon que pendant un mois, ça n'a aucun sens à mes yeux.
Après, bien entendu, on pourra aussi dire qu'il a aussi été bon après son transfert à Madrid, mais généralement les 3-4 derniers mois de l'année n'ont pas d'impact sur le Ballon d'Or. Ronaldo n'a vraiment été jugé que ses performances au Mondial.
Et je n'ai jamais encensé Drogba, à ce point, personnellement. J'ai d'ailleurs toujours dit que si il avait fait des matchs énormes en C1, ça me posait problème qu'il monopolise l'attention alors que certains de ses coéquipiers (Cech le premier) ont été au moins aussi déterminant dans la victoire de Chelsea que lui. La différence, c'est qu'un Petr Cech a été bon toute la saison en débit d'une équipe qu'on avait pu vu aussi faible depuis longtemps.