<blockquote class="ipsBlockquote" data-author="Zio" data-cid="387791" data-time="1371404727">
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<blockquote class="ipsBlockquote" data-author="Yama" data-cid="387782" data-time="1371400709">
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De toute façon, Zio, je pense qu'en se démocratisant, le JV a gagné du pognon en perdant la qualité.
Un peu comme le principe du fastfood dans la restauration, on peut servir plus de gens, au détriment de la qualité de la nourriture et du service.
On peut clairement parler de fastfood du jeu vidéo actuellement. 😉
Mais ce principe peut aussi s'appliquer à de nombreuses industries. :oki:
C'est bien mon avis et en ce moment ça me saoule
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Autant j'ai tendance à facilement être un gros blasé nostalgique de certaines ères (rareware, squaresoft, ect.), pourtant j'ai beaucoup de mal à comprendre comment on peut porter un regard aussi pessimiste sur le jv en général.
J'aimerais bien qu'on me cite une période de l'industrie où l'offre a prit des formes aussi variées, où les possibilités offertes aux créateurs de s'exprimer à travers le jeux vidéo ont été aussi nombreuses que ce soit à travers les modes de distribution ou de financement, et où les outils à notre disposition pour s'informer en tant que joueurs ont été aussi accessibles. Que le jeux vidéo sur console ai muté vers quelque chose qui ne vous convient pas, je comprends, mais que vous ne trouviez pas votre compte dans la masse actuelle, du triple AAA à la scène indépendante, avec tous les moyens pour se renseigner dont on dispose, là j'ai un peu de mal 🙂
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Bon OK, c'est un débat sans fin, mais je ne peux m’empêcher de donner mon avis personnel : personnellement (donc), je pense que c'est plus une question de regard sur les JV que de JV eux-mêmes. Je veux dire, les JV ne me font plus autant rêver, pour de nombreuses raisons : mon regard d'enfant n'est plus qu'un regard d'adulescent ; je ne consomme plus du tout les jeux vidéo de la même façon (à l'époque, j'en avais 3 par an ; un pour mon anniversaire, un pour Noël, et un acheté avec l'argent de poche accumulée dans l'année... parfois un peu plus quand on se les prêtait entre potes, mais il n'en restait pas moins que quand j'avais un nouveau jeu, je n'avais presque que celui-là auquel jouer - l'autre à côté, je l'avais déjà terminé 3 fois). Donc qu'il soit pourri, moyen ou génial, je le terminais 23 fois - ou m'acharnais pour les plus difficiles.
Aujourd'hui, j'ai une ToDo-list de 50 jeux, un boulot qui me prend beaucoup de temps, une famille et plus de maman qui gère toute la tenue de la maison.
Donc mon rapport au jeu n'a absolument plus rien à voir avec ce qu'il était autrefois ; même si je ressens toujours ces mêmes sentiments devant un jeu, ce moment où je me dis, la manette en main : "putain mais ce jeu c'est trop une tuerie, sérieux il déchire grave, ils ont trop tripé les mecs" (quand j'étais enfant, je ne le formulais textuellement pas de la même façon, mais il n'empêche que l'idée était la même).
Pour illustrer, je tiens à souligner que j'ai tellement joué à Shining Force II, qu'il y a un moment où je me suis dit : "tiens, je vais essayer de grinder mon équipe au max". Ca parlera à ceux qui connaissent beaucoup ce jeu, mais j'avais une sauvegarde avec Kaena, Freyja, Sarah et Sheila au niveau 99 et le héros au niveau 80. Sachant qu'à la fin du jeu, lors de la dernière bataille, les personnages au niveau 32 ne gagne plus qu'un petit point d'expérience par ennemi tué (il faut 100 pts pour gagner un niveau). Donc le truc totalement inutile, tellement je kiffais ce jeu j'étais prêt à ça. Aujourd'hui, un jeu que j'adore, je le finis. Si je l'adore vraiment, je le finis à 100%, mais c'est tout.
Parce que, comme le dit si bien Ushi, aujourd'hui, on a tout : des RPG à foison dans tous leurs sous-genres, des point and click à l'ancienne, même des Rogue-like qui sont légion sur Linux ! Des puzzle-like à la Tetris, des jeux de gestion à la SimCity, des FPS, des shmup, des jeux de plate-formes, de la 2D, de la 3D, du cell-shading, le jeu vidéo n'a jamais été aussi novateur et "rétrograde" à la fois. On dispose de remake HD de n'importe quoi, des demakes GameBoy de Super Smash Bros., des Mega Man à l'ancienne avec des persos de Street Fighter, des jeux à base de scénario avec un gameplay pourri, ou misant tout sur le gameplays avec un scénario qui tient en deux phrases, ou un équilibre parfait des deux. Des open-source gigantesque avec une map plus grande qu'un pays, des missions secondaires à ne plus savoir qu'en faire, des univers qui s'inspirent de toute la culture et qui inspirent toute la culture, un nombre de partenaires de jeu potentiels qui n'a jamais été aussi important, des commandes de jeu variées (Kinect, PS Move, wiimote, manette, volant, stick pad, souris, clavier, etc...), des détails de fous avec les écrans HD, la possibilité de jouer à 32 en même temps sur la même partie, des bandes originales qui rivalisent avec des albums "classiques", des studios de développement dans le monde entier, des jeux qui touchent tous les thèmes et tous les âges, des jeux qui proposent des parties de 30 secondes ou de 100 heures.
Sérieux, on a même des jeux qui nous proposent des trucs abominables : on peut être trafiquant de drogues, on peut violer des japonaises dans le métro, on peut incarner un dictateur sud-américain !
Il y a un choix affolant, et parmi eux, une multitude de jeux gratuits : F2P, jeux flash, jeux Linux, etc... On peut se payer 15 jeux de tueurs avec une poignée d'euros alors qu'avant, on économisait plusieurs mois pour s'acheter un pauvre jeu à la con dont on avait lu UN test dans UN magazine (parce que s'informer sur les jeux vidéo, ça coûtait au moins 30F par mois), et qu'on le trouvait à chier parce qu'on n'avait pas du tout les mêmes goûts que le testeur (et pas 100F à mettre chaque mois pour s'acheter d'un coup les Joypad, Player One et Mega Force du mois et ainsi comparer les avis), et qu'on se retrouvait avec un jeu de merde dans les mains qu'on se forçait quand même à y jouer, à tel point qu'au bout d'un moment, on le trouvait pas si mal, et qu'on le terminait, une fois, deux fois, quinze fois...
Peut-être qu'on a tellement tout qu'on ne sait plus quoi en faire ? A méditer... 😃