Et voilà, je viens de finir Stormbringer, le huitième tome du Cycle d'Elric et celui qui conclut le cycle car Elric à la fin des temps et Les Buveurs d'âmes, se déroulent d'après ce que j'ai compris bien avant, et puis de toute façon, la fin ne laisse placé aucun doute sur la nature de Stormbringer. L'épée comme le livre de Moorcock, d'ailleurs. Dans tous les cas, ce huitième tome est tout simplement une référence et donc, de très loin, ce que Moorcock a fait de mieux par rapport au Cycle. C'est vraiment un livre de dark-fantasy pure, qui ne laisse vraiment aucune place à l'espoir là où les précédents tomes pouvaient être un peu plus modéré. [spoiler]Dans Stormbringer, c'est bien simple, la malédiction d'Elric atteint tout simplement son paroxysme au point que non seulement le personnage n'y a jamais été aussi attachant mais en plus, on le prend plus que jamais en pitié de le voir malgré lui voir mourir tous ses proches, dont la majeure partie de sa propre main, la faute à cette fourbe épée noire qu'il porte à son côté depuis Elric des Dragons.
Et le final est juste magistral entre le sacrifice de Tristelune et la mort du héros lui-même "trahit" par Stormbringer.[/spoiler]
Bref, si le cycle peut être assez inégale en terme d'intensité (mais toujours très bon), Stormbringer en est juste l'apothéose et un livre qui, à mon avis, se doit d'être lu par n'importe quel amateur de fantasy. Ne serait-ce que pour sa culture générale. Bref, un chef d'oeuvre du genre.
Avant de mettre à ce qui est maintenant un classique à mes yeux, j'avais fait un petit interlude Lovecraft, en lisant deux nouvelles de l'auteur, à savoir L'abomination de Dunwich et Les rats dans les murs.
La première est juste fantastique et l'une de mes préférées de l'auteur. La seconde est bien moins intense notamment dans sa première partie avant de devenir bien plus vivant dans sa seconde partie. Ce n'est pas ce que Lovecraft a fait de mieux mais ça passe une nouvelle fois très bien.