Hier j'ai vu pour la première fois Porco Rosso.
C'est un peu une claque pour moi, et très loin d'être un Miyazaki mineur à mes yeux, bien moins mineur et plus riche qu'un Totoro en tout cas. On retrouve toujours une grande intelligence dans le propos et des thèmes adultes derrière ce film à l'apparence enfantine et décontractée (les pirates du ciel un peu kikou, etc) : le fascisme, la place et le rôle de la femme, la guerre et ses séquelles (la guerre çay maaaaaal loul), et comme souvent chez Miyazaki, l'amour. A propos de ce dernier point, la toute fin est géniale et prend à contre-pied le reste de la production.
[spoiler]La transformation semble levée, Porco/Marco ayant retrouvé foi en l'humanité et s'alliant avec son ancien adversaire, mais pourtant, c'est du "elles vécurent malheureuses et n'eurent jamais d'enfants" pour les deux femmes qui l'aiment. Génialement déprimant (le monologue final de Fio
).[/spoiler]
Ha oui, les musiques sont parfaites (on a l'habitude), et le film contient une scène qui est l'une des plus belles et poétiques que j'ai vu dans dans un film d'animation. L'idée a été reprise dans Ponyo d'ailleurs ...
Edit : Haha, je viens de revoir mon avis de l'époque sur Le Château Ambulant (ici), j'ai vraiment raconté de la merde. La dernière demi-heure est magnifique et la transformation de Navet est super drôle (et c'est un bel hommage de faire un trip on ne peut plus conte de fée comme ça).
J'étais jeune.