FFXIII est un jeu assez étrange, qui casualise à mort tout en se démarquant des RPG japonnais "classiques".
On remarque clairement que la forme a été grandement privilégiée, les graphismes sont juste sublimes, alliant une patte artistique par laquelle j'ai été totalement scotché tout au long du jeu au point de passer des heures à faire tourner la caméra pour regarder les décors, à une technique irréprochable (modélisation impec', animations très bonnes, aucun ralentissements malgré la profusion d'effets spéciaux en combat). L'enrobage ets d'une grande qualité. C'est sans doute le plus beau jeu auquel j'ai eu l'occasion de jouer.
Cependant cela se paie par une grande linéarité(en "couloir" peu gênant au final) entrecoupé au 2/3 du jeu par une immense zone libre et ouverte où grind, farm, pex et autres annexes de chasse sont de mise.
Concernant l'aspect, je rajouterais que j'aime beaucoup le design de Nomura sur cet épisode malgré quelques petites fautes de goût. Le bestiaire est également varié et se dote d'un très bon design.
Côté musique j'ai trouvé l'OST en demi teinte. Autant j'aime beaucoup les musiques d'ambiance dans les donjons à part quelques unes, le Battle Theme et le boss Theme, les musiques accompagnant les cut scènes ne sont pas toujours à propos, dommage. J'ai en revanche bien accroché au doublages.
Le gameplay est centré sur des combats absolument jouissifs (meilleur système de la série à mon sens) à 3 personnages, un peu moins à 2 personnages, et sur un crystarium semblable au sphérier de FFX. On regrettera que l'upgrade des armes soit long et assez chiant, bien qu'assez indispensable vers la fin du jeu.
Le scénario se base sur des personnages qui se retrouvent avec un dilemne étrange : accomplir une tache dont il ne connaissent rien ou perdre leur âme et se transformer en monstre. De plus ils se retrouvent pourchassé par l'armée. C'est de là que part tous l'intérêt des personnages: devant ces évènements qu'ils ne comprennent en rien, ils vont réagir différemment, parfois de façon étrange, voire détestable, se diviser, se rassembler, pour mieux se rediviser, chacun avançant vers sa propre vision de son futur; ils auront un comportement plus humains que ce qu'on a l'habitude de voir justement pas cette incohérence devant la peur ou l'incompréhension. Cela donnera donc lieue à des scènes très niaise, d'autres très sérieuses.
J'ai particulièrement accroché au casting mis à part Vanille qui a quand même gagné ma politesse à son égard sur la fin du jeu.
Si cette trame, comme le gameplay est longue à démarrer et rendra les 6-9 premières heures plutôt lourdes sans être véritablement chiantes (3h de daube/6h de correct sans plus), le jeu prendra de la hauteur au fur et à mesure des heures, et suivant un rythme en dent de scie pour exploser sur les 10 dernières heures extrêmement intenses et complètement jouissives.
Voila, FFXIII c'est ça pour moi, un jeu au scénario très sympathique ancré dans un univers bien développé et immersif, coupé de phases de joutes jouissives et mis en scène par une technique et des graphismes de haute voltige.
Au final FFXIII est bien un excellent jeu dans ce qu'il cherche à apporter: pas vraiment un RPG au sens des "codes du J-RPG", pas vraiment un film interractif, FFXIII est entre les deux et s'en sort admirablement bien. Un titre totalement charmeur...