Voilà, j'ai terminé Mother 3 il y a une heure.
C'était vraiment fantastique, et je maintiens que le jeu monte en intérêt avec le temps.
J'adore vraiment la structure du jeu, très variée.
Les premiers chapitres:
[spoiler]En gros, une introduction où on incarne plusieurs personnages. Le truc qui est génial là-dedans, c'est que le personnage ne parle pas. En revanche, dès qu'on le quitte et qu'on passe à un autre personnage, il se met à parler, tandis que le nouveau qui parlait avant devient muet. J'ai trouvé ça génial, ça renforce encore plus le rôle du joueur qui s'incarne dans plusieurs personnages différents.[/spoiler]
Après, il y a le choc:
[spoiler]Le quatrième chapitre avec l'arrivée du capitalisme et d'une société plus moderne (avec l'argent aussi). C'est assez super.
On a un passage un peu "suspect" avec la scène entre Lucas et un Magypsy dans un bain: on émet des doutes sur ce qui se passe réellement. En fait, ce n'est sûrement pas ce qu'on croit, mais ce doit être voulu.
Le travail dans l'usine et le passage dans le club de musique m'ont bien plu aussi.[/spoiler]
Ensuite:
[spoiler]Le passage où on emprunte la route en véhicule m'a bien plu et surtout l'escalade de la tour est un grand moment. J'adore vers le sommet la chambre décorée et l'espèce de robot domestique femelle qu'on affronte.
Après, on enchaîne sur un passage très émouvant sur un champ de tournesols, avec une musique sublime.[/spoiler]
Quant à la partie "classique", je l'ai trouvée rondement menée, variée, bien racontée, avec des originalités de situation:
[spoiler]Il fallait oser mettre un passage Survival Horror dans un Mother: je pense bien sûr au laboratoire et à l'ultime chimère qu'il ne faut pas rencontrer. Excellent!
L'apparition de l'homme masqué fait son petit effet (son identité est téléphonée, mais ce n'est pas un problème). Le retour de Fassad/Yokuba m'a bien fait marrer, quand il s'exprime par des instruments de musique (nouvelle preuve que la musique fait partie intégrante du jeu) et qui est accompagné d'un interprète.
On revoit avec plaisir aussi les Mr Saturn.
Il y a un passage bien délire avec la traversée de la mer, avec ces sirènes mécaniques mâles qui nous donnent de l'oxygène par bouche à bouche, y compris le chien (c'est dégueu). Je délire bien avec une grenouille de sauvegarde... portant un costume d'homme-grenouille. Et alors après, le passage où ils ont mangé des champignons hallucinogènes renoue un peu avec la bizarrerie visuelle de certains passages d'Earthbound comme Moon Side ou le rêve.[/spoiler]
Autrement, le chapitre final est absolument grandiose!
[spoiler]L'arrivée à New Pork City, le récit émouvant de Leder, le donjon final qui est absolument génial et original (le building avec le passage dans les toilettes, les travaux, les mini-jeux où il faut perdre d'une courte portée). On revoit des personnages avec des trucs débiles: les sirènes qui nous demandent si on veut de l'oxygène en souvenir du bon vieux temps, le mec qui nous empêche d'entrer dans un couloir en souvenir de la situation où il nous empêchait de marcher sur la voie ferrée... Le combat final est génial et franchement émouvant, ainsi que la fin et la surprise de l'écran-noir (le fait de ne rien voir insiste encore plus sur le fait que c'est le joueur lui-même qui marche et part à la rencontre des personnages qui lui adressent la parôle dans ce passage: une autre façon de faire impliquer le joueur, de façon différente par rapport à Earthbound).[/spoiler]
Bref, un des meilleurs rpg auxquels j'ai joué, aux côtés d'Earthbound (dans un registre assez différent) et de quelques autres.