Sous le couvert du principe de la libre-concurrence, le capitalisme a résisté jusqu'en 1833 à l'instauration de toute législation du travail, et bien longtemps après l'application de cette législation. Le "capitalisme sans entrave" du XIXe siècle, est la preuve d'une possible dérive vers l'injustice et l'inhumanité. Par ailleurs, les excès du libéralisme économique (et ses connivences avec le pouvoir politique, loin d'être systématiquement de nature démocratique) n'ont nullement disparu. Il suffit de prendre l'exemple de la Chine, le pays "du miracle économique", ou les richesses produites ne concernent en aucune façon, les centaines de millions de travailleurs pauvre.
Tout à fait, le problème de la répartition des richesses se pose pour le monde libéral dans son ensemble. Toutefois, il ne s'agit pas d'un problème qui lui est propre: dans le monde soviétique de la fin des années 80, les disparités de richesses étaient quasiment aussi flagrantes qu'à l'heure actuelle dans les pays capitalistes. Force est de constater que tous les systèmes économiques et politiques qui ont vu le jour jusqu'à présent sont arrivés, à un moment de leur existence, à un point où ils n'étaient tout simplement plus en phase avec les principes qui les ont fondés, en créant une oligarchie totalement déphasée par rapport aux aspirations et aux besoins de la majorité de la population. Peut-être que notre système libéral actuel (dans son ensemble) n'est plus très éloigné de ce point. Peut-être y est-il déjà arrivé.
Aspect intéressant de la chose: en "début de règne", les aspirations populaires se portent généralement assez fortement sur les "nouveaux" dirigeants politiques, dont on espère que, bien qu'issus du "sérail", il sauront entreprendre les réformes nécessaires. Dernier exemple en date:
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/256353.FR.php