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Avec quasi-certidude.
En fait, ca ne saute pas tant aux yeux que cela, sauf en venant de le voir ^^, parce que Vertigo reste particulièrement mystérieux malgré l'éclaircissement total, et qu'il s'agit probablement du film où le réalisateur ballade avec le plus de virtuosité le spectateur. Mais la relation Barbarossa-Windy a de nombreux points communs avec celle de Stewart-Novak, surtout dans la deuxième partie (alors que Stewart croit que la femme qu'il aime est morte). Les deux hommes ne peuvent se résoudre à accepter la mort de la femme qu'ils aiment. Ils continuent donc de la chercher, et finissent par tomber sur une femme qui a une très grande ressemblance (à la base, ce n'est pas une manigance de Windy, même si elle en profitera par la suite, alors que pour Novak cela n'a bien sûr rien d'une coïncidence!), et nouent une relation avec elle. Les deux vont souffrir du fait que ce ne sont pas elles que les hommes voient (on se rend compte de l'affection que porte Windy pour Barbarossa uniquement dans le dernier dialogue, ultrapoignant. Dans les deux cas les femmes ont dans un premier temps piégé l'homme, avant de se retrouver piégées. Ce n'est quand même pas si commun!). Bien sûr, là où Stewart aime une femme, ou plutôt une identité, qu'il n'a jamais rencontré (il ne s'agit pas seulement du nom, Novak joue le rôle de la femme du tueur. C'est une autre personnalité, imitation de la femme victime, dont est tombé amoureux Stewart, d'où le défi de Novak de le faire aimer sa propre personnalité, qui se concluera sur un échec...), Barbarossa aime quant à lui une femme avec laquelle il a vécu. Les deux femmes finiront par accepter le jeu, l'une pour le reconquérir, l'autre pour le manipuler.
Bon, jusque là tu vas me dire que les deux histoires reprennent pas mal de thèmes communs, avec certaines différences, mais que cela n'implique pas nécessairement une référence explicite. Par contre, le fait que leurs relations se terminent dans les deux cas par une chute du haut d'un bâtiment symbolique est fort singulier, d'autant plus que là où Barbarossa déclare pour la première fois aimer Windy pour qui elle est avant de sauter avec elle, on sent dans le dernier regard de Stewart lorsque Novak tombe qu'il comprend qu'il courait derrière une chimère et que c'était bien elle qu'il aimait, chose dont il ne pouvait se rendre compte avant de se "libérer" du poids du mystère. Là, j'extrapole un peu, mais son regard dit quelque chose dans cet ordre d'idée.
En voyant la scène finale (ou presque) de Vertigo, j'ai immédiatement revu la scène finale (avant épilogue) de Suikoden, comme une évidence (l'inconscient fait bien les choses parfois ^^).
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