Vus pas mal de blockbusters:
Wolverine: film sympathique, je n'ai pas trouvé de temps mort, et j'avais passé un bon moment. Seulement, après avoir regardé un peu sur le net à propos du Samouraï d'Argent, j'ai l'impression que le film n'est pas très fidèle à la mythologie du personnage. Cela dit, la scène post-générique (enfin post-première partie du générique contrairement à d'autres films Marvel, où j'ai du attendre la totalité du générique, ici c'est avant le générique blanc sur fond noir) vaut le coup d'oeil.
Pacific Rim: bourré de clichés, on anticipe vite la fin, quelques bonnes absurdités de logique. A la base, j'y étais allé le voir avec l'idée que la bande annonce me rappelait quelque part Sonic Adventure (des gros monstres tous moches et beaucoup d'eau). Ce que je reproche le plus (les autres reproches j'ai vidé mon cerveau) ce sont les tonalités de couleur: tout est quasiment de nuit et les seules scènes de jour sont ternes. Après avoir vu Wolverine, je me suis dit "encore un couple Américain-Japonaise?", mais à la réflexion c'était peut-être un hommage aux deux archétypes des geeks, surtout après avoir vu del Toro s'amuser à filmer les batailles entre ses figurines de mécha et ses dinos en plastique, tout en cassant ses villes de Lego.
World War Z: alors lui je l'ai pas trouvé si pourri que ça. Certes c'est pas du zombicide absurde genre Dawn of the Dead, ou du survival genre 28 jours plus tard ou Je suis une légende. J'ai surtout vu un film (je n'ai pas lu le livre) d'enquète qui cherche à rationnaliser les zombies et leur donner une cohérence scientifique. Or là, j'ai du le comparer surtout vis-à-vis de films basés sur des épidémies et non sur des zombies. Pas d'émotions à la Perfect Sense, pas d'animosité entre survivants comme dans Survivors (je parle de la série d'origine pas du remake inachevé). Le film auquel World War Z m'a fait le plus penser c'est Contagion. Mais sans la rigueur scientifique (et je parle pas du principe même du zombie, mais du reste). J'aurais pu trouver le film potable s'il n'y avait pas la "solution" au problème qui est totalement absurde.
[spoiler]genre s'injecter un germe actif issu d'une souche virulente dans un labo de niveau 2-3, et dire tout simplement que "ça peut le tuer mais on a le traitement aussi", mais biensûr... Sans parler du fait que les zombies "sentent" la morbitié, whoa.[/spoiler]
En plus, il y a certains éléments que j'ai trouvés dérangeants, assez moralisateurs:
[spoiler]le passage du chant de la paix à Jérusalem qui attire les zombies, et le speach de fin qui martèle qu'un jour ça va nous tomber dessus, et qu'il faut s'y préparer. Je déteste les appels directs à la paranoïa collective surtout dans un film rempli d'absurdités.[/spoiler]
[spoiler]Et puis, il y a maintenant des "passages obligés" comme le point Godwin/effet Stresand des films catastrophes épidémiologiques: la Grippe espagnole. Depuis le SRAS de 2003, maintenant à chaque fois on y a droit. Si Contagion reste cohérent et documenté, j'ai eu l'impression que la remarque sur la grippe -et la rage qui est évoquée au tout début- ça pop de nulle part, en tentant maladroitement de servir le sujet. D'ailleurs au final, on ne sait pas quel est le Patient 0, on sait seulement qu'en Inde il y a eu les premiers zombies mentionnés par un général. Encore une mention des jungles de l'Asie du Sud-Est. J'ai trouvé le discours du film violent et assez en faveur de l'aseptie. Cela dit, à force de voir "virus" partout, je trouve que pour changer, ça serait intéressant -et responsable- qu'un jour un film évoque l'hypothèse d'une pandémie liée à un germe bactérien multirésistant à cause des abus thérapeutiques, ou de vibrions mutés en milieu urbain.[/spoiler]
Ça reste un film de zombies, qui cherche à canaliser nos peurs (avant c'était le mysticisme, puis ça a été les radiations, maintenant ce sont les virus, question de mode), qui par définition n'est pas très logique, mais essaie de se donner un sens. Je ne l'ai pas trouvé pourri ce film, mais d'une thématique ratée et inexploitable. Des fois il faut arrêter de chercher à être sérieux quand le sujet ne s'y prête pas. Pour moi, un cas d'école.
Je commence à saturer de nanards là :lol: