Bobby Kotick fera parler une fois de plus de lui et pas forcément en bien. Alors qu'en France l'actualité pointe du doigt le stress au travail, le CEO d' Activision donne sa recette miracle pour faire marcher une entreprise : Pas de Fun au boulot !
L'homme interroge lors de la Deutsche Bank Securities Technology de San Francisco, explique que sa première mission une fois arrivé à la tête d'Activision il y a 10 ans était de « retirer tout le fun dans le processus de création des jeux vidéo ». Pourquoi ? Et bien pour installer ses valeurs de l'entreprise : « récompenser le profit et rien que le profit ».
Pour y parvenir l'homme se confesse et annonce la couleur « je cultive le scepticisme, le pessimisme et la peur » il ajoute « Nous sommes très bons pour garder l'attention des gens centrées sur la grande dépression ».
Enfin l'homme explique qu'avec des concepts comme Guitar Hero, Activision a trouvé le moyen de faire beaucoup, beaucoup plus de profit. Extraits :
« Dans le dernier cycle de jeux vidéo, vous dépensiez 50$ sur un jeu, vous y jouiez, et alliez le revendre au magasin pour en avoir un autre. Aujourd'hui, on va vous vendre une guitare pour 100$. Vous allez peut-être y ajouter un micro et deux ou trois packs additionnels, différents types de musique. Pendant toute la période où vous posséderez le jeu, vous aurez probablement acheté environ 25 packs de chansons. Donc ce qui était une vente à 50$ est devenu une vente à 500$ »
Pour les curieux voici l'intégralité du passage sur l'arrêt du fun dans la conception d'un jeu vidéo :
« De même, le programme de prime des employés ne récompense vraiment que les bénéfices effectués et rien d'autre. Vous avez des chefs de studio qui, il y a cinq ans, ne faisaient pas la différence entre une feuille de comptes et une feuille de papier toilette, et qui sont maintenant en train de négocier régulièrement leurs salaires avec le Directeur Financier. Nous avons une véritable culture de l'économie
Le but que j'avais en arrivant à Activision il y a dix ans c'était d'enlever tout le plaisir qu'il y avait à faire des jeux vidéo.J'ai essayé d'injecter dans notre culture d'entreprise le scepticisme, le pessimisme et la peur. »