J'allais amorcer en un "Nous connaissons tous ca", mais c'est supposer que nous avons tous traversé cet enfer et survécu à ce massacre constant des règles élémentaires de politesse et de grammaire.
Non, j'aime penser qu'en vérité certains d'entre nous, même jeunes, ont pu y échapper.
Donc, dans un immense élan d'espoir, je vais essayer de cadrer le sujet des franges sensibles du milieu du chat.
Par "franges sensibles", j'entends bien sur toutes les minorités gueulantes, qui ont de surcroit dans le milieu tendance à gueuler en langage SMS des choses d'une pertinence discutable.
Car, qu'on ne s'y trompe pas, c'est des minorités. Si le chat reste une activité agréable, c'est qu'on y rencontre souvent des gens bien dans une ambiance de camaraderie détendue.
<object width="425" height="350"><param name="movie" value="Cjrh4nka6dU"></param><param name="wmode" value="transparent"></param><embed src="VIDEO " type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" width="425" height="350"></embed></object>
Alors pourquoi, comment, par quels ignobles artifices la race infecte des kikoololeurs a-t-elle pu s'infiltrer dans un milieu au concept de base aussi sympathique?
Notons d'ailleurs que par extension, le kikoololeur a fait s'étendre sa réputation à l'ensemble des chatteurs dans un superbe amalgame et que maintenant, le "chat" tel qu'on l'entendait antan (soit des grands salons sans sujet de conversation bien défini regroupant des personnes de tout type venant simplement discuter le bout de gras) est passablement mal vu. Qui, de nos jours, fréquente encore caramail? Le chat de wanadoo, non, personne...?
Bon, là, c'est les kikoololeurs qui prennent, mais il n'y a pas que le type qui parle atrocement mal pour ne rien dire qui est irritant.
Au rang des gens agacants, y'a aussi les rebelles. Ils ont un avis sur tout, et cet avis n'est pas le tien. Même s'ils ont affirmé le contraire y'a deux jours, c'est que tu les as mal compris parce que t'es qu'un abruti. (Alternative au rebelle: le provoc' engagé, qui affiche trop ouvertement des convictions politiques qu'il ne tient manifestement pas, vu le temps qu'il passe sur son PC au lieu d'agir)
Les "Miroir mon beau miroir" sont assez crispants, dans le genre. Ils s'écoutent parler et ne rebondissent sur c'que tu leur dis que pour faire une analogie avec leur existence. Pourtant, il ne se passe rien de trépidant dans leur vie; mais ca n'les empêche pas de ressentir l'impérieux besoin de venir te la relater en détail en privé.
Surtout, les plus lourds d'entre tous sont, je pense, les obsédés. Ceux dont la première phrase en public est invariablement "salu lé meuf vené en pv" et dont la première phrase d'une conversation en privé est invariablement "ta 1 cam?". Un type qui cherche du cybersexe avec la délicatesse du babouin en plein accès de rage, et ce au milieu d'un salon par ailleurs actif, c'est atrocement déstabilisant.
A noter que les obsédés gênants sont toujours des mecs. Même ceux qui affirment qu'ils sont des filles sont des mecs.
Pourquoi? Très simple: Les filles qui cherchent du cybersexe trouvent très vite, pas besoin pour elles d'ennuyer un salon avec ca...
Pour ma part, j'ai beaucoup fréquenté, dans le courant de 2002, un salon de caramail où trainaient des gens de bonne compagnie. J'étais sur un fuseau horaire éloigné, donc mes connexions de 22-23h représentaient quatre ou cinq heures du matin pour la France, qui représente le gros des utilisateurs de caramail...
C'est passionnant de voir les tranches d'âge bouger comme les répartitions de couleur sur un camembert animé: Les kikoololeurs, princes dans la journée, allaient bien vite se coucher pour laisser place aux obsédés, leur version évoluée (meilleures stats, mais apprennent les techniques plus lentement).
A un certain point, certaines de mes amies étaient obligées de se faire passer pour des mecs (le chat de caramail inclut une fonction pour se déclarer de sexe masculin, féminin ou indéfini), avec des pseudos de mec et des profils neutres, pour qu'on leur lâche la grappe. Moi-même quand pour rire je me ramenais en fille, je comprenais leur douleur.
Mieux vaut largement les bots de publicité pornographique que recoivent les mecs en discussion privée que l'ardeur bavante des excités virtuels qui accable les nanas la nuit...
Et vous, alors, vous êtes passés par là?
Vous regrettez?
Si vous pouviez revenir à cette époque, que changeriez-vous?
shizu, Final Fantasy Mythologie, ca c'était du salon
Post Data: D'ailleurs, Legendra n'a pas de chan IRC?