Merci pour les recommandations (lues un peu tard... xD)
Drive, je n'a pas pu le revoir dimanche mais je confirme, 😉
Pour Cloud Atlas, que j'ai pu voir lundi, en effet, ce que j'ai ressenti est assez particulier.
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Il y a de très bonnes choses dedans, au niveau cinématographique et de certaines thématiques.
Certes on a un peu l'impression d'avoir 5 films en un, entremêlés les uns aux autres, parfois davantage que 5 histoires, mais bon, les ressorts narratifs utilisés au sein de chaque histoire sont justement utilisés pour diversifier la narration globale. Cela dit, j'ai un peu trouvé que si généralement chaque histoire peut se présenter en huis clos sur une bonne partie, l'histoire de 1849 m'a semblé avoir subi un traitement un peu plus faiblard, j'aurais aimé que l'empoisonnement soit plus "dramatique" (non en action, mais en gestion de la tension).
Après, je dois admettre, que bien que j'aime les films historiques, les films d'espionnage, et soit fan de SF... ma partie préférée c'est... la maison de retraite ! xD
Le coup de "Le soleil vert c'est de la viande humaine!" m'a bien fait rire, pour ensuite un peu grincer quand on apprend l'origine du "savon". (j'ai trouvé finalement peut-être l'hommage un peu déplacé, dans le sens également de diminution de la tension et de l’écœurement qui ne m'a pas été suffisant par l'image).
Autre moment fort, le bar. Gros fou rire.
Cela dit, je ne peux pas personnellement le considéré comme un chef d’œuvre, pour des raisons conceptuelles. C'est le "bouquet final" qui m'a dérangé. Un peu "too much", que ce soit la musique ou les aspects métaphysiques sous-jacents (et parfois pas si sous-jacents que ça). Le fait de jongler sur l'idée de réincarnation, de destinée, du caractère d'individus élus, de la mystique autour de la simple dénonciation (désolé, mais je suis peut-être cynique, mais j'ai du mal à croire que le simple fait que la serveuse raconte son calvaire puisse être à l'origine d'une religion ou d'une lutte pour les droits des clones, même si ça doit se passer lors d'une allocution via des appels à grande distance ou au travers des notes de l'archiviste). Tout ça sur une note, beaucoup trop optimiste à mon goût. Trop d'espoir tue l'espoir.
Selon moi, il aurait été préférable de montrer la fragilité des connexions au sein de cette fable sur 5 siècles, afin de réfléchir sur l'importance de celles-ci et donc d'inciter à se pencher sur les injustices et à lutter contre elles. Là, ça donne l'impression que "de toute façon", il y aura toujours quelqu'un qui s'en occupera, et ça efface l'importance de la responsabilité individuelle face à des problématiques de société. Donc pour moi, au final, la moralisation nuit à sa propre morale en se voulant trop rassurant. Il n'est pas le seul film à me poser ce genre d'interrogations, et c'est un peu dommage car j'ai l'impression d'un mur conceptuel.
Après, j'avoue que j'ai aussi joué au jeu "où est Charlie ?" avec les différents acteurs. Petite mention spéciale pour Hugo Weaving, bien qu'il ait été peut-être l'acteur le plus reconnaissable avec Tom Hanks, pour ses rôles de l'infirmière Nox (qui participe en plus à la crise de fou rire des passages concernés) et à la divagation psychotique façon Baron Samedi beaucoup plus lugubre.
Cloud Atlas reste un très bon film, donc oui, j'ai aussi un avis mitigé dessus. 😉
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