Bon, j'ai terminé la lecture du dernier volume de Bakuman.
La fin était très convenue, un happy ending comme on s'y attendait, mais j'ai trouvé que ce dernier volume ne rendait pas justice à la série.
En fait j'ai adoré dans cette série toute la mécanique de publication de manga, que je trouve bien retranscrite (malgré un côté un peu "magique" des sondages d'opinion qui réagissent au moindre réglage fin). C'était assez intéressant à suivre, et on croise pas mal de situations qui mettent en lumière des choses (la maladie des mangaka, la difficulté à tenir les délais, l'influence de l'éditeur et du public) qu'on a pu voir même de chez nous, ça explique bien.
Ensuite, mettre un rival supérieur pour faire de l'émulation jusqu'à la fin, pourquoi pas, la série eut été plus posée sans mais on est dans un shonen après tout.
Par contre, et ça m'a sauté aux yeux dans ce dernier volume, l'histoire est vraiment à chier. <_< Je m'explique:
Si on met de côté tout le travail des héros, qu'est-ce qui reste ?
C'est l'histoire de deux adolescents coincés qui ne se connaissent pas (vu qu'ils ne se sont pour ainsi dire jamais parlé) mais qui décident de se faire une promesse. Tant que cette promesse n'est pas tenue, ils ne se reverront pas et ne se parleront pas. Mais s'ils arrivent à leurs fins ils se marieront (en blanc et tout)
Donc 10 ans plus tard, la promesse est enfin tenue. On a donc deux personnes qui ne se connaissaient pas, qui ont passé 10 ans comme des ascètes à se consacrer à leur boulot, qui se connaissent du coup encore moins et qui vont quand même se marier.
Alors OK c'est mignon tout plein mais pas crédible deux secondes :blush: J'imagine d'ici un bakuman 2 où les deux tourtereaux se rendent compte qu'en fait ils ne peuvent pas se piffer dans la vie de tous les jours, que compte tenu du boulot ils ne se voient pas. arrivée à la trentaine Miho se met à doubler des eroge pour le pognon et Mashiro essaye tant bien que mal à renouer avec le succès. La vraie vie quoi.
Personnellement je déplore aussi que toutes les vérités sur l'industrie de la japanime s'efface peu à peu devant le sensationnalisme juste pour mettre de l'adversité, genre
[spoiler]le grand concours national qui est organisé publiquement (retransmission télé et tout) pour choisir la seiyû qui interprètera le rôle titre. A un moment faut arrêter les conneries :wacko: [/spoiler]
Je pense que les auteurs auraient très bien pu ne pas s’embarrasser de telles fioritures et finir leur manga en 12-15 volumes. Ca aurait été bien mieux.