@[supprimé] : Sing Yesterday For My est un bon manga mais je n'y trouve pas le plaisir jouissif que je peut retrouver dans un Yuyu Hakusho ou même Cyber Weapon Z. Cela reviendrais à comparer "La Liste de Schindler" à, je ne sais pas, "Matrix" ?
J'ai pas trop pigé. Bon, faut dire que j'ai une belle dent contre le film de Spielberg, et que les mangas d'action me paraissent extrèmement limités compte tenu des contraintes du support. Quelqu'uns s'en sortent très bien, mais même dans le cas de Berserk ou Nausicaä, l'intérêt ne réside pas dans les scènes d'action.
Je pense qu'une chose à bien comprendre c'est qu'en moyenne la production manga est bouseuse, ce qui force à relativiser le "génie" japonais. Déjà en France il sort une foison de mangas dont plein de déchets, et encore c'est la partie émergée (et généralement la meilleure même si quelques perles ne sortent pas de l'archipel, pour différentes raisons) de l'iceberg. C'est pas l'originalité et l'inspiration qui déborde de la production japonaise (ils s'emparent de tous les sujets imaginables et appliquent un savoir-faire standard, quand on commence à avoir de "l'expérience", on reconnaît tout de suite les "recettes appliquées", et c'est majoritaire), faut être honnête. Ya qu'à voir ce qui sort en animé (considéré pourtant a priori comme suffisamment attractif pour rentabiliser l'adaptation), tout ce qui sort. Et dans tout ça, c'est vrai, on peut trouver son bonheur. En considérant cela, on peut difficilement exiger des balbutiements français ou autres de sortir des chefs d'oeuvre.
Haywy cite l'exemple des films de genre, mais justement, rien n'empêche de faire un bon film de genre "ailleurs". La raison pour laquelle cela se fait peu est plutôt dû à une tradition je pense. En France, les meilleurs sont incités à faire des films d'auteur plutôt, mais techniquement rien ne les empêche de faire autre chose (en fait c'est au niveau de la production et du financement que ca bloque), alors qu'aux US il y a un public pour ces genres, à HK pour certains également...
Au final, il s'agit du talent des auteurs, ce qui n'a rien à voir avec une quelconque nationalité. Si de bons auteurs français se penchent sur une BD "façon manga", cela donnera a priori quelque chose de bon. Ils adapteront le support à leur style, mais les meilleurs japonais font pareil, quand les pisses-copies (la majorité) se contentent de se fondre dans le moule et coller à un style prédéterminé qui a prouvé l'intérêt que les lecteurs lui montraient.