Donc il y a des règles. Et si tu ne "contribues pas", tu es mis de côté. Un peu comme le travail et le chômage, sauf que là tu n'as rien du tout quand tu ne travailles pas, c'est ça ?
Là tu marques un point. J'allais répondre "Eh bien rien n'oblige à rester", mais c'est déjà le cas ici, sauf que les pays s'entourent tous de barrières et surtout on a pas vraiment beaucoup le choix en terme de sociétés. Pour les règles, il n'y en a pas de définies. Il y a des conseils qui discutent de chaque cas, sans vraiment de code.
Et j'en reviens toujours à la même question, pourquoi y aurait-il des gens pour se proposer pour les trucs chiants alors qu'ils pourraient se proposer pour faire ce que tout le monde aime ? (musiques, sports, acteurs...).
Voir à la fin du post.
Parce que tu trouves que y a pas une relative égalité des chances aujourd'hui par rapport à ce qu'on voyait il y a 20, 50 ou même 100 ans ?
Je trouve que ça va dans le bon sens, au contraire.
Bien sûr que ça s'est amélioré, ce n'est pas moi qui le nierais.
Ceci dit, quelle égalité y aurait-il dans ton cas. Tout le monde pourrait-il faire la même tâche ? Non, forcément, donc il faudrait choisir qui pour faire quoi, et du coup comment être sur que chacun aurait vraiment la même chance ?... (déjà rien que le lieu de vie définirait les besoin et donc les tâches possibles...).
L'égalité serait illustrée à travers un accès aux biens partagé, à la manière du communisme. Quant aux tâches, c'est vrai qu'elles ne seraient pas toutes aussi agréables à faire, de la même manière qu'aujourd'hui.
La différence majeure, c'est que dans notre société, obtenir un travail est un parcours du combattant.
Un "bon" travail qui "nous plait" et "paie bien".
Un travail tout court, non, si tu veux aller sur les chantiers ou faire éboueur, je suis pas sur que ce soit un parcours du combattant. Et quand tu as fait de bonnes études, tu as aussi aucun problème pour trouver du boulot, tout est relatif.
Et je vois pas le rapport entre cette phrase et le fait que tu aies préféré profiter du chômage que de faire un boulot chiant. Tu vas me faire croire que y avait pas de place en usine ou à Mac Do ?... Ca m'étonnerait :think:
J'ai jamais vu d'annonce "providentielle" chez Pôle Emploi de ce genre, mais je n'ai pas démarché de moi même les mac do ou les usines. Mais s'il suffisait de me présenter devant une porte pour faire un boulot et repartir le soir avec un chèque, je l'aurais fait.
Et le bonheur, c'est quoi ?
Bon évidemment je pourrais mettre un lien vers Wikipedia mais... 😃
Ce que j'entrevois au fil de notre discussion, ce que j'avais d'ailleurs déjà admis plus tôt mais mon avis avait changé suite au visionnage de "Vivre l'Utopie", c'est qu'il semble impossible de convertir l'ensemble de la population à un nouveau type de société et d'obtenir leur coopération.
Ce que tu pointes du doigt notamment, c'est qu'il y a toujours des choses rebutantes à faire et que sans conviction personnelle des gens, il risquerait d'y avoir des emplois non occupés. C'est l'illustration d'une faille.
En gros, l'infaillibilité d'une société ne dépend pas tant de ses rouages que de la capacité de ses membres à en assimiler les règles explicites ou implicites.
La révolution dans certaines régions d'Espagne a donné lieu à une totale coopération. Comme le pays restait en majeure partie ce qu'il était auparavant, les réfractaires à la révolution retournaient certainement du côté non révolté.
On peut donc difficilement imaginer un changement radical à l'échelle d'un pays puisque les réfractaires n'auraient nulle part ou aller, à moins d'arriver et de consentir à s'expatrier.
C'est certainement pour cette raison que la majorité des expériences de sociétés anarchistes ne se déroulent que dans des communautés qui se marginalisent pour s'organiser selon des nouveaux principes.