Je me souviens de la chose, alors là, non, je ne suis pas du tout. Le mec tire un fil pour étayer son idée, mais je crois qu'il plaque plus qu'il n'explique.
Il paraît, effectivement, que Sakaguchi aurait voulu traité du thème de la vie. Mais je crois que c'était du thème de la vie entre autres, et que la fin de FFIX traite du thème de la vie entre autres. La réduire à cela, c'est un peu nier l'évidence à mon avis
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Un héros que tout le monde a aimé et qui semble perdu et puis qui réapparaît, comme tout le monde s'y attendait. Deux trois petites paroles sur le "sens profond de l'existence" mais surtout, à l'image du jeu, une fin riche en rebondissements et haute en couleurs.
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JE n'aime pas du tout ce type d'article pseudo-analytique : avec un peu de rhétorique, en s'appuyant sur deux trois faits de jeu, on peut dire un peu n'importe quoi sur un scénario, pourvu que le discours ne contredise pas le jeu. L'article insiste quand même sur le fait que quiconque n'a pas compris que le dernier boss était INDISPENSABLE n'a rien compris au sens profond du jeu. J'aime pas trop ça. Malgré tout l'amour que je porte à FFIX ( cf mon top ), peut-être faut-il tout simplement ( par-delà l'intention des créateurs ) une belle maladresse narrative ( qui n'a rien de très grave, cependant ), et non ce qui finit par donner son sens au jeu.
Si le dernier boss n'est pas là ( lui et son discours "d’un tact et d’une finesse exemplaire" ), moi je crois que ça ne change rien à l'affaire, que les fameux "thèmes philosophiques" sont quand même abordés ( un bien grand mot au passage, auquel j'opposerai la banalité suivante : peut-on construire une histoire sans aborder des "thèmes philosophiques ?" ) et la narration se joue quand même bien avant, il me semble.
Par ailleurs ( promis, j'arrête, mais cet article m'avait vraiment décontenancé ), je rappelle quand même que cette grande analyse du boss final et de la philosophie "profonde" de FFIX figure dans un article qui est d'une rigueur intellectuelle plus que douteuse ( cf les analyses des petites phrases illustrant chacun des personnages, et en particulier celle de Grenat... analyse finement menée sur le plan stylistique, avec une belle remarque sur la place de la virgule... dans le texte français !!! : "En effet, le fait que la phrase soit scindée en deux parties (séparée par une virgule) marque l'opposition nette entre le rôle que doit jouer le personnage "princesse" et son "moi" profond, la véritable facette de sa personnalité en somme." )
Mais ça ne veut pas dire que tout ce qui est dit à propos de la fin - riche - de FFIX est faux. Mais il faudrait peut-être être prudent lorsqu'on commence à prétendre qu'un jeu philosophe. Que les joueurs réfléchissent, de fait, devant une histoire, c'est presque inévitable - je l'espère en tout cas -, que FFIX ait pour dessein caché et final de nous faire réfléchir sur le sens de la vie, soit c'est bien banal ( sur quoi pourrait-on réfléchir sinon sur le sens de la vie ? ), soit c'est un peu tiré par les cheveux.
Peut-être que c'est juste un divertissement d'une immense qualité.
