Ne comparons pas le Söderling-Nadal de l'an dernier et de cette année. L'an dernier l'Espagnol avait les deux genous dans le sac. Alors certes il liftait également l'an dernier mais lorsque l'on voit l'implication physique que Nadal met dans chaque frappe (impulsion des jambes, poids du corps qui "traverse" la balle) il est évident que ses pépins de genou ne l'ont pas handicapé que dans ses déplacements mais aussi (et surtout je dirais) dans l'intensité de ses frappes. Hier le facteur crispation était certainement présent pour Söderling pour expliquer sa baisse de pourcentage en première balle, mais dans le jeu je n'ai pas trouvé qu'il avait été petit bras. Au contraire je trouve qu'il a réussi à bien secouer l'Espagnol sur quelques séquences, trop peu nombreuses malheuresement pour lui. Mais je ne pense pas que Söderling ait connu un jour sans. Nadal a dit lui même qu'il avait joué son meilleur match dimanche et que sans ça il n'aurait peut-être pas gagné. C'est certainement une forme de politesse envers le Suédois mais ce n'est assurément pas gratuit et tend à prouver que Sôderling était quand même présent au combat.
Faizon je te rejoins pour dire qu'un lift désavantage moins un grand et qu'au contraire il peut lui permettre de s'appuyer, sauf que le lift de Nadal a la particularité d'être frappé avec une rare violence. Et de l'aveu de beucoup ayant joué contre l'Espagnol, lorsqu'elle impacte la raquette adverse elle a un poids qu'aucune autre balle sur le circuit n'a ce qui la rend beaucoup plus difficile à maîtriser qu'aucune autre. Quand on sait la maîtrise que nécessite un jeu à risque comme celui de Sôderling c'est un facteur qui explique une bonne partie de ses fautes directes.