Ça commence à dater mais j'ai torché Amnesia: the Dark Descent.
Excellent survival avec un grand S. Là ou les Resident Evil et autres licences de l'horreur se contente de te lâcher au milieu de vagues d'ennemis tout étant armé jusqu'au dent (du coup au revoir le sentiment de terreur), Amnesia te laisse deux opportunités : fuir et te cacher. Pas d'armes, rien qui permette de contre-attaquer ou de réduire à néant la moindre menace. Du coup, le premier ennemi venu devient un vrai danger potentiel. Là ou les développeurs poussent le sadisme, c'est avec la santé mental du perso (et accessoirement du joueur). L'obscurité se doit d’être fui comme la peste sous peine de devenir maboul, mais être dans le noir reste aussi le meilleur moyen de se planquer des ennemis. Difficile ainsi de rester sain d'esprit bien longtemps. Et les développeurs ont bien géré leur coup. Tout te pousse à avoir les jetons. L'ambiance sonore, avec sa bonde-son lugubre et ses bruitages qui foutent mal à l'aise, ses ennemis effrayants, ses zones parfois bien crades où on irait pas foutre les pieds. Amnesia fait peur, vraiment. Difficile de ne pas bondir sur son siège ou être tendu comme rarement sur certains passages du jeu tant il joue avec nos nerfs.
Dommage que les apparitions ennemis soit toutes scriptées, et pas toujours de la meilleure des façons. Dommage aussi que le jeu accuse une petite répétitivité des situations passé le début et la découverte. Mais ça reste foutrement efficace. Le jeu propose plusieurs zones peu accueillantes. Les plus sordides d’entre elles agissent sur le mental du p'tit Daniel. Les énigmes demandent souvent de chercher un peu, et explorer et lires les notes et autres pages disséminés partout permettent à la fois de découvrir des indices pour les résoudre ainsi que d'en apprendre plus sur cet univers malsain et sur le passif du mystérieux Alexander. La narration et tout la scénarisation du jeu est d'ailleurs à la fois basé sur cette lecture et sur les flashs auditifs. Assez original mais ça montre vite ses limites.
Le doublage est d'excellente facture, et la bande-son donne ajoute à aux frissons que le jeu donne déjà allègrement. Et bien sur tout les bruitages qui viennent renforcer ce voyage dans la peur et la folie.
Le jeu entre l'ombre et la lumière est réussie, que ce soir le noir totale, la pénombre ou les sources d’éclairages. Les décors restent simples, pas de profusions de détails même si on peut interagir avec à-peu-près tout. Remarquez , 99% des objets servent à rien. Mais on peut les tourner dans tout les sens pour les regarder dans les moindres détails. Trop cool.
Un mot sur le DLC Justine . Les développeurs se sont lâchés pour l'occasion. En gros, la première fois, on avance, on essaye vite fait de sauver les prisonniers puis arrive la zone avec la flotte. Et là, je mets ma main à couper que tout le monde s'est fait baisé. C’est vicieux faut dire, mais pas qu'un peu. Pas évident d'ailleurs de trouver la bonne méthode, l'affolement général dans ce fameux passage n'aidant pas. Mais pire, tu meurs, et c’est terminé. Game over. Et tu te retapes le chemin, stressant à l'idée de te replanter au même endroit. Et évidement, c'est ce qui arrive. En gros, seul les plus acharnés réussiront à finir ce Justine , sans regarder dans une soluce j'entends. Et réussir à tout ayant la meilleure fin, j'en parle même pas. Excellente chute finale d'ailleurs.
Un mot aussi sur Remenber , le recueil de nouvelles se passant dans l'univers d'Amnesia. Cinq histoires de qualités plus ou moins bonnes. Deux sortent vraiment du lot et rappelle l'ambiance du jeu, les autres sont franchement pas inoubliables et ne font qu'utiliser un peu de background par-ci par-là pour justifier l'affiliation.
Et gros up pour le "super secret" déblocable après avoir vu toutes les fins. On apprend plein de trucs sur la conception du jeu, ce qu'il aurait pu être à la base (moins bien). Y'a des croquis, des fichiers textes détaillant divers trucs, des vidéos, etc...
Attention, ça spoil un peu :
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