J'ai fini Sen IV (il y a quelques jours en fait), et c'était décevant. Vraiment décevant, c'est le premier Kiseki avec lequel j'ai fait plusieurs pauses (dont une d'une semaine entière), alors que jusqu'à présent j'ai saigné chaque épisode. J'ai même pas envie de tenter une review.
C'était long, terriblement long surtout pour brasser autant d'air ; j'ai souvent reproché à la série d'utiliser les mêmes ficelles de narration, sauf qu'ici ce ne sont plus des ficelles mais des grosses cordes de navire et chaque nouvelle scène nous montre qu'elles sont sacrément usées. Les actes 1 et 2 sont inintéressants au possible, entre chasse aux Pokémons pour réunir un casting décidément bien trop gros et moments "big damn heroes" pour insérer un maximum de seconds couteaux, tout est prétexte à rallonger le jeu, et à donner un rythme encore plus cassé à l'aventure. Les actes 3 et 4 s'en sortent un peu mieux, même s'il y a toujours plus de donjons peu intéressants dans l'équation. Le plus triste c'est surtout que je n'ai jamais vraiment eu l'impression d'être en plein dans ambiance d'apocalypse vendue par le titre, ultime conséquence de ce qui s'est passé dans Zemuria toutes ces années, tellement le jeu se disperse, tellement la cohérence du titre est mise à mal au profit du fanservice, et tellement Falcom s'évertue à recycler ; on cherche quand même à nous vendre une guerre mondiale qu'on ne veut pas nous montrer (car les territoires de l'est n'ont pas été développés pour le jeu, on reste dans le déjà vu de l'ouest), une guerre qui avance en fonction des besoins scénaristiques de Rean et sa bande plutôt que l'inverse. Le coup de grâce est venu avec la révélation autour de l'antagoniste, j'ai trouvé le twist incroyablement nul, le sous entendu l'accompagnant a achevé le peu de suspens du titre. Genre dès la moitié du jeu, le reste était déjà tout tracé.
Restait bien Ouroboros, qui se réveille dans la dernière ligne droite et qui arrive avec toujours plus de questions mystères sur la nature du continent de Zemuria. Ca m'a réveillé. Les bondings events restent également passables, et restent le seul moment ou chaque personnage peut enfin être lui même et ne plus hurler le même discours à base de Class VII, d'amour et d'amitié. Cold Steel IV a également été la preuve finale, si il en fallait encore, que le studio a créé un monstre qu'il n'a jamais maitrisé avec l'aspect harem du titre : alors que personnages masculins de l'équipe et npc sont autorisés à avoir des relations voir à envisager l'avenir en belle compagnie, les filles de l'équipe restent dans les rayons du supermarché à waifus et il y a juste à se servir. On a même un compteur avec des cœurs. Et la manière dont le titre va "sceller" le destin amoureux de Rean se passe de commentaires, c'est à la fois triste et hilarant. CS IV c'était aussi une sorte de "call back" à tous les opus précédent, que ce soit les personnages (Estelle :love: ), les évènements passés, les références à ceci-cela, et ça c'est difficile de pas y être réceptif. Je me suis tapé tous les jeux, les dramas CD et les mangas, donc ce côté rétrospectif était très, très plaisant même si parfois bien envahissant. Dans le même ordre d'idée, les futures aventures de certains personnages m'intéressent également, à la vue de ce qui s'est passé dans CS IV.
Le gameplay bah c'est le 3 mais avec toujours plus de plus, des quartz toujours plus puissants et des gros chiffres. Voilà. Même chose niveau technique / graphismes. Et fuck le jeu de Pom!. La bande-son était sympa sans plus, c'est presque insultant de dire ça quand on voit ce que la série a envoyé durant toutes ces années. Il y a des musiques d'ambiances / de villes très jolies (comme celle-ci, garantie sans spoil), mais niveau musiques de combats ou accompagnement de l'action c'était... meh.
Je vais pas non plus dire que mon intérêt pour la série vient de mourir, mais en tout cas il vient d'en prendre un sacré coup. Tout ce qui tourne autour d'Ouroboros m'intrigue toujours autant, donc je vais continuer à suivre ça. Mais avec désormais moins de zèle.