Maurice Grevisse dans Le Bon Usage 10e édition, 197510 souligne que la graphie « au temps » soulève encore un doute, et rappelle qu'André Thérive11 estimait que « au temps » est un substitut pédantesque de « autant ». De même, selon la treizième édition du Bon usage de Grevisse (refondue par André Goosse) 199312, la graphie « Au temps » de l'injonction militaire et gymnastique est peut-être une altération de autant.
Claude Duneton expose dans cet article plusieurs théories en parallèle. Il commence par affirmer que l'expression « au temps » dans son sens propre n'est pas utilisée par les militaires.
Selon lui, l’expression doit se comprendre comme « Je ne suis pas meilleur qu'un autre, j'ai autant d'erreurs que vous à mon service : autant pour moi. »Claude Duneton voit un argument en faveur de « Autant pour moi » dans l’expression idiomatique anglaise so much for (en) qu’il considère avoir un sens « presque analogue ».
Ce qu'il considère comme son argument ultime est la présence dans le dictionnaire des Curiositez françoises16 de 1640 de l'expression « autant pour le brodeur » décrite comme « raillerie pour ne pas approuver ce que l'on dit. vulg. ».
Moi je serais curieux que tu m'expliques en quoi "au temps" est plus (ou au moins "autant") logique et fait sens.