Bon, je crée ce topic pour les gens qui y jouent/vont y jouer. Le scénario étant plutôt obscur, je résume ici ce qu'on peut en comprendre. Les petits nouveaux seront un peu moins perdus, comme ça ! Evidemment, ça spoile lourdement, d'où l'emploi des balises.
[spoiler]
Pour le fil directeur de l'histoire :
- L'intrigue débute dans Cloudblank, une société centrée sur la technologie, l'accès rapide à l'information, etc.
On se croirait presque immergé dans l'architecture d'un ordinateur, l'emploi du langage informatique y faisant souvent directement référence. Ex : Turn ()
Cloudbank s'avère pensée comme une démocratie parfaite : le peuple vote directement l'ensemble des décisions - via des terminaux OVC - aussi "triviales" soient-elles (la couleur d'un ciel "artificiel", le temps). Une des questions que pose le soft est de savoir si cette démarche est viable, question à laquelle les antagonistes principaux apportent un semblant de réponse. Une problématique annexe : Cloudbank existe t'il vraiment ?
- La Camerata. Une organisation composée de 4 personnages évoluant dans l'ombre. Qui sont-ils ? Grant, l'Administrateur, Asher (son mari, comme nous le démontrent les enregistrements et leur nom de famille commun après leur mort), Royce (la tête pensante), et Sybil (la chasseuse).
Lassés de voir le monde de Cloudbank évoluer de manière cyclique et terre-à-terre ("Quand tout change, rien ne change"), les membres de la Camerata décident d'utiliser le Transistor pour capturer la Trace (= tuer en aspirant ?) des plus grands artistes de leur monde. Ils espèrent ainsi (notamment Grant et Royce) conférer une vie nouvelle à Cloudbank, par l'intermédiaire d'une capacité de création artistique absolue, parfaite. Quel rapport avec Red ? Eh bien, la jeune femme, est elle aussi influente. Ses chansons sont décrites comme brassant les foules, transmettant des messages forts et authentiques. En bref, elle est une cible parfaite pour la Camerata ; ce que ne manque pas de réaliser Sybil. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu. Sybil tombe amoureuse de Red, et finit par comploter pour arrêter le boyfriend de cette dernière, envers lequel elle nourrit une haine féroce, par jalousie (nommons-le Breach, comme sa fonction). Tout cela est confirmé par les dossiers de Sybil, son dialogue avant/pendant/après son boss battle. Et par sa fonction, mais j'y reviens plus bas.
Fissa, la Camerata est dépêchée sur les lieux : pas de bol, Red n'est effectivement pas seule. Seule sa voix est volée (d'où la présence de sa fonction "Crash", dans le Transistor), Breach est "tué", planté par l'arme. Dans un dernier recours, Red et ce dernier sont téléportés à distance de leurs assaillants (la Camerata).
Une précision : C'est Grant qui aurait déconnecté le district Nord-Ouest, avant le début du jeu, pour tester le Transistor et le Process (supposément). Certains téméraires s'y infiltrent tout de même, et deviendront de nouveaux "disparus", absorbés par la monstrueuse épée. Pourquoi se priver d'un petit bonus ?
A partir du moment où Red prend en main le Transistor, s'amorce la destruction totale et imparable de la ville : entre ses mains, le Transistor n'est pas stabilisé, et le Process ramène tout dans son état "original", fondamental. "We all become one".
Pourquoi cela ? En examinant la fonction Breach, on remarque qu'elle appartenait à un individu non identifié, qui n'avait choisit aucune spécialité. Un inconnu total, en somme. C'est, à mon avis, ce qui entraîne le dysfonctionnement du Transistor, en plus d'expliquer l'absence de Breach dans les caissons du combat final contre Royce. De cette manière, Red n'est qu'une vulgaire porteuse ; c'est Breach qui level-up, etc. Il me semble également que Breach n'est ni "Integrated" ni "Registerd" ni "Intact", mais quelque chose comme "Corrupted", non ?
Petit focus sur les Fonctions : elles ne sont pas présentées de manière anodine. Quand Red utilise la moto', elle a récupéré la fonction correspondante peu avant (me semble t'il ; à confirmer) ; quand elle reprogramme la météo à la fin de l'aventure, le Transistor vient d'absorber la Trace des suicidés Ashley et Grant (qui est l'Administrateur).
Pour en revenir à Sybil, sa Trace débloque les portes dérobées, un endroit hors du temps, une plage... sur laquelle on peut théoriquement trouver "toutes" les musiques de Red (du moins, une partie), rappelant la passion que la jeune femme vouait à l'artiste (+ cohérence avec l'ombrelle).
Les fonctions qui sont débloquées au fur et à mesure du jeu, par le gain en level, correspondent aux âmes déjà aspirées par la Camerata précédement ET des tips sur les membres de la Camerata eux-mêmes, d'où ma question sur le statut "Registered" vis à vis de "Integrated" plus bas.
- Transistor et Process étant liés (le premier contrôlant le second), il n'est pas étonnant que Breach soit en partie contrôlé par le Spine lors de ses apparitions.
- Le Process est la base de l'univers de Transistor ; bien qu'il soit censé intervenir de manière "invisible". C'est lui qui rend "tout" possible, d'où les paroles d'une des chansons " I see the spine of the world". Oui, le Spine est un bout de Cloudbank, de sa matrice, pour être plus précis.
- Le final boss battle. Transistor réintègre le Cradle, entraînant un reset de l'univers. Une seule entité sera toutefois capable de le reconstruire à partir de ses cendres. Le combat confronte alors Red et Royce, les deux dernière personnes vivantes de la ville. A noter que le background mélange une partie du paysage de The Country avec des... Transistor. Les histoires seraient-elles emboîtées les unes dans les autres, à l'infini ? (ce qu'évoquerait la présence d'un mode Recursion ?). Là, pour le coup, j'en ai aucune idée, help !
- La fin. Quel était le véritable but de Red ? Se venger ? Recréer Cloudbank ? Rien de tout ça. Uniquement tenter de sauver Breach. Si cela n'est pas extrêmement visible au début, plus le récit progresse, plus les messages que cette dernière rédige sur les terminaux OVC se rapprochent d'un même discours "Je vais trouver un moyen de te sortir de là". D'où son suicide final. On pourrait penser qu'il aurait suffit à Red de perdre contre Royce, pour rejoindre son bien-aimé ; cela dit, elle nourrissait encore, à ce moment-là, des espoirs. C'est ce que nous montrent les minutes qui suivent l'ultime affrontement : Red commence à reconstruire Cloudbank. Puis, elle arrive sur le lieu du meurtre. Constatant que l'enveloppe charnelle de son bien-aimé lui revient sans vie, elle prend la sienne propre, et le rejoint dans The Country (afterlife, monde réel, ou projection mentale ?).
- The Country = une référence Shakespearienne ; métaphore de la mort, en quelque sorte. La question qui subsiste, toutefois, c'est : quelle différence entre une mort "naturelle", et celle médiée par le Transistor ? Tous les gens finissent t'ils dans The Country (qui serait l'équivalent du monde réel, en témoignent les pods du combat final) ? Si oui, le "seul" avantage de mourir dans le Transistor, serait-il donc de garder un contact avec les autres ? A moins que le Transistor ne représente qu'une interface entre monde virtuel (Cloudbank) et réel (The Country).
Egalement : Que font les données de Royce dans le Transistor ? Si quelqu'un pouvait vérifier s'il est noté "Integrated" ou juste "Registered", cela pourrait permettre d'éclaircir la chose.
[/spoiler]
Discuss !