Projet RS2 Ikaruga.
Treasure est un développer que de nombreuses personnes portent dans leur cœur. A l'origine de nombreux jeux inoubliables tels le culte Radiant Silvergun, le surprenant BangaiO, ou encore le fantastique Sin and Punishement. Ils décidèrent de réaliser une suite au projet Radiant Silvergun, ainsi naquit le Projet RS2 Ikaruga. Mais si l'on peut effectivement le qualifier comme une suite par quelques références a RS, l'atmosphère y est très différente, tout comme le gameplay qui, reprenant une idée de départ de RS la simplifie et lui donne une importance capitale. Bref, nous allons voir l’aspect du jeu, ambiance, graphismes, musiques, puis nous entrerons dans le vif du sujet a savoir le gameplay et le principe accrocheur qui donne toute sa particularité pour un tel titre d'arcade.
Le scénario et le background du jeu paraissent assez riche, créant une atmosphère particulière qui donne un soupçon de mélancolie. En effet, les couleurs sont ternes et peu variés, en restant belles malgré tout. Les ennemis sont également peu variés et assez simples dans leurs formes, mais collent dans l'ambiance particulière. Le jeu n'est pas impressionnant, et même les boss ne sont pas d'une beauté folle et ne démontrent pas d'un pouvoir excessif. Nan, il faut chercher ailleurs, dans le système de jeu, car rien n'est laissé au hasard et les boss deviennent finalement jouissifs a abattre, mais nous en reparlerons plus bas.
Graphiquement, c'est très réussi. La 3D est utilisée à bon escient, lisse et claire, vraiment très agréable a regarder.
Musicalement, c'est dans le même ton. Sobre mais efficace. Je veux dire par la que vous n'entendrez pas de folles envolées lyriques, mais des mélodies mélancoliques qui savent se mettre en valeurs. Les musiques symphoniques sont donc encore une fois au service de l'ambiance, et sont très réussis. Les bruitages sont ce que l'on est en droit d'attendre de bruitages... ne vous attendez pas a quelque chose d’impressionnant, mais ils sont réussis. Une petite voix synthétique vous informera du nombre de chains que vous faite, et c'est assez sympa a entendre.
Pour résumer l’aspect extérieur, je dirais que le tout créé quelque chose de mystique et triste a la fois, et que c'est très réussi. On est loin des couleurs et des passages impressionnants de Radiant Silvergun, non dans Ikaruga tout est maîtrisé et tout ce qui est inutile n'est pas, et la jouissance de jouer est ainsi décuplée. C'est justement ce point qui retient l'intention, un plaisir incroyable grâce à un système simple mais d'une efficacité indispensable.
Le système de jeu est basé sur le bouclier de votre vaisseau. Il peut devenir soit blanc, soit noir (ou bleu et rouge, cela dépend de comment on voit les couleurs...). Tout marche par cette opposition : Vous tuerez facilement les ennemis de la couleur opposée a la votre, et inversement votre tir sera deux fois plus faible contre un ennemi de votre couleur. Votre bouclier a la capacité d'absorber TOUT les missiles de sa couleur, n'ayez pas peur de foncer sur un missile énorme, s'il est de votre couleur il ne vous fera aucun mal. Absorbez les missiles ennemis augmentera une jauge qui vous permet de balancer une salve impressionnante de missiles. Vous pourrez l'utilisez même si elle est peut remplis, bien qu'elle sera moins forte. Ce système de jeu vous obligera a manier le bouclier et les changements de couleur avec une précision folle, car tout le jeu est fait dans ce sens et une fois maîtrisées, ce système est jouissif. Ajoutons que vous n'aurez aucun power up ni speed up, juste le tir normal qui change de couleur, pas de choses inutiles.
Continuons en voyant les modes de jeu. Vous pourrez choisir entre Easy, Normal et Hard. Le mode easy est vraiment simple et inintéressant sauf pour faire ses débuts. Les ennemis tués ne lancent aucuns missiles a leur mort. En normal, les ennemis tués avec leur même couleur lanceront des boules de cette couleur, alors que ceux tués avec une couleur opposée ne lanceront rien. Et en hard, peu importe la couleur, tous vous lanceront des boules.
C'est le mode normal qui apporte le plus d’intérêt dans le principe de Chains, et par conséquent l’intérêt principal du jeu.
Qu'est-ce que les chains ? Peut-être vous rappelez-vous ce principe dans Radiant Silvergun avec ses ennemies de différentes couleurs. Si vous vouliez finir Radiant avec un seul crédit il fallait faire les chains pour augmenter ses points, son armement et ainsi tuer les boss plus facilement. Ici le système est plus simple, plus intelligent. Une chain se fait en abattant 3 ennemies de la même couleur, puis encore 3 d'une même couleur, etc... Soit 3 blancs, puis 3 noirs, ou encore 3 blancs,... le tout est de ne jamais casser cette chain, et c'est là que ça devient jouissif.
Petit point sur comment gagner des points, car c'est le réel challenge, faire des scores impressionnants ! Plus vous faites de chains plus elles vous rapportent de points jusqu’à un certain seuil. Absorber les missiles ennemis rapporte également des points, et enfin le combat contre le boss qui se fait en time attack. Plus rapide vous serez et plus de points vous récolterez. Ce principe fonctionne aussi dans le niveau, car tuer rapidement les ennemies vous rapportera des ennemis bonus, et par la même occasion des chains bonus !
Le principe des chains peut se rapprocher d'un immense puzzle, avec un chemin a suivre pour réussir. Et c'est justement ce qui peut laisser un goût amer a certains, car une fois que l'on connaît le chemin pour faire les chains, il n'y a plus grand chose a faire... Mais avant d'en arriver là !! Ikaruga est un de ces jeux qui passionne d'autant plus que l'on devient plus fort.
Ikaruga peut se rattacher à Radiant sur plusieurs points. Déjà, on retrouve la base des chains, et certains passages ressemblent fortement a des situations de Radiant. Les boss ont quelque chose de déjà vu avec une technique pour les battre proche de Radian Silvergun, mais c'est tellement terrible qu'on en redemande ! Enfin - Attention Spoiler - le dernier boss est le même cristal que dans Radiant, et la dernière phase du combat est similaire a la fin de Radiant.