Puis le silence s’installa dans le village, attendant que la déesse blanche soit le plus haut dans le ciel. Soudain, une gigantesque ombre arriva. Je devinais que c’était la chimère puisque même le chef de la tribu se mit à genoux. Il était là, à côté de l’ancien. Le seul à porter des habits blanc, signe de son autorité sur tout le village. On disait de lui qu’il était le plus téméraire.. Mais au moment de l’arrivé de la Chimère, lui, aussi bien que moi sentions cette peur au ventre.
« Je suis Valefore, Je domine les airs, je viens voir le sacrifice, et me délecter de cœurs de trois vierges ! Esclave ! Commencez la cérémonie ! »
Je sentais dans ces paroles, toute la puissance, et l’arrogance de cette créature. Je me demandais à ce moment là, à quoi elle pensait lorsqu’elle attaqua ceux qui l’avaient crée il y a de cela fort longtemps.
Les tamtams se firent plus insistants marquant le début de cette cérémonie. Valefore survola les filles concernées, puis se percha sur l’hôtel qui lui était réservé.
De son œil, il créa quelque chose, une lumière qui se dirigea vers les trois filles désignés. Elles se mirent à genoux devant nous. Et au grand malheur, je reconnu celle que je devais tuer, c’était elle, la fille du chef. J’étais en colère, comment le chef pouvait laisser sa propre fille se faire tuer par quelqu’un qui allait êtres des siens !
« OH ! ! ! GARCONS ! VOUS AVEZ ETE CHOISIS PAR LA DEESSE BLANCHE. VOUS VOUS RETROUVEZ DEVANT DEUX MONDES, CELUI DE LA VIE, ET DE LA VIE D’ADULTE , ET CELUI DE LA MORT, ET DE LA HONTE. CES DAGUES, VOUS MENERONT VERS L’UN DE SES DEUX CHEMINS ! ! » fit l’Ancien de sa voix grave et granuleuse
Je regardais de haine le chef, qui je voyais avait du mal à se retenir, voyant le destin de sa fille qui était à présent entre mes mains. Des prêtres arrivèrent devant nous, une dague sur chaque coussin, ornée de bijoux et de pierres précieuses. D’un geste synchrone nous prîmes ses dagues.
Le premier engagea la cérémonie. D’un coup, il planta le couteau dans le cœur de la jeune femme. Celle-ci ne poussa qu’un petit crie, et elle s’écroula. Le sang sortait de sa bouche, et très vite, il ouvrit le corps et extirpa le cœur, qui battait encore. Je ne pouvais regarder, je sentis mon ventre se torde, je croyais que j’allais me vider. Il déposa le cœur sur le coussin et le prêtre l’apporta à Valefore qui le mangea en quelques minutes.
Le second, ne prit pas cette pêne, avec la dague, il enfonça le couteau à côté du cœur, et fit une entaille et chercha de sa main le cœur de la jeune fille. Celle-ci hurlait, à la joie de Valefore.
« C’est bien, cet homme sera fort ! »
Tout le monde applaudissait pour sa « victoire », tous, sauf moi, qui restait là sans bouger, la dague à la main.
Ce fut à mon tour. Je le regardais dans les yeux, elle me regardait également, je devais le faire, je fis un pas en arrière pour lui asséner un coup fatal. Je levais le tête vers le ciel, et je vis quelque chose qui me surprit. La déesse blanche était entrain de rougir, je n’avais jamais vu ça, qu’est ce que cela voulait dire.
« ALORS ESCLAVE ! ! ACHEVE LA ! ! OU PREFERE TU LA MORT ? ! » me fit Valefore. Elle me dévisageait, m’incitant à faire ce que je devais faire.
C’est alors, que je me souvins d’une chanson de l’ancien qui m’avait émue lorsque j’étais petit, je ne pouvais plus me retenir. Je me reculais et sous la déesse je me mis à chanter, d’abord, tout doucement, puis de plus en plus fort, jusqu’à chanter en regardant fixement Valefore, je serrai de plus en plus fort ma dague, puis je criais ma chanson et je décidais enfin de jeter la dague sur Valefore, elle fut surprise et je lui crevais l’œil. Elle hurlait de douleur, tout le monde paniquait, sauf l’Ancien qui restait de marbre.
« VALEFORE ! ! ! Je renonce à tuer cette femme ! ! ! »
« Traître comme ses parents ! IL FAUT L’OFFRIR EN OFFRANDE ! ! ! » fit l’un des villageois !
« HUMAIN ! TU VAS MOURIR ! ! » fit Valefore.
Soudain, j’entendis un coup de Tonnerre, je ne comprenais pas, il n’y avait pas de nuage. Je vis le chef du village, faire rejaillir le tonnerre de cette objet étrange, les coups se répétèrent, je ne pouvais les compter. Valefore les reçu de plein fouets, cela la blessa et elle s’enfuit, mais en promettant de revenir.
« Chef , quelle est cette magie ? ! » fis-je.
« Chef, il faut le tuer, sinon, Valefore va détruire le village ! ! ! » fit de nouveau ce même villageois.
« Ecoutez tous ! Ce soir, depuis 15 ans, Eto fut le premier à se révolter, comme son père, ce que vous avez vu de ma part était de la technologie, de ses objets là ils y en avaient des milliers à une certaine époque, mais ce ne sont plus que des vestiges. Aujourd’hui, j’ai vu des garçons prendre du plaisir à tuer ces jeunes filles, uniquement pour être accepté dans le village, ce ne sont pas eux les fautifs, mais nous tous, nous qui avons exclus ces enfants depuis 15 ans. Avec ce qui vient de se passer, une décision doit être prise : Soit nous restons dans ce que nous étions, c’est à dire, des hommes qui se contentaient de survivre, soit, nous changeons, et quitte à nous battre jusqu’au dernier, au moins une personne transmettra aux générations suivantes, que notre peuple a voulu se libérer de l’emprise des chimères ! ! » fit-il en levant le bras.
C’est alors, que tous crièrent de joie, suivant la volonté du chef. Celui-ci arriva près de moi et me mit la main sur l’épaule.
« Eto, prend mon épée, et, j’aimerai que tu sois cette homme qui transmettre le souvenir de notre peuple. »
Je fus très étonné, mais je vis le regard remplie de joie de la fille du chef, et je décidai d’accepter. Je me mis à genoux : « L’Ancien, Grand Chef, j’accepte votre requête, et j’aimerai partir dès cette nuit pour explorer le monde…les chimères sont peut-être cruelles, mais, peut-être qu’un jour, les hommes se soulèveront, pour détruire ce que nous mêmes avons créer il y a de cela si longtemps. »
L’Ancien s’approcha de moi et mon confia une carte
« Elle date d’il y a très longtemps, mais peut-être t’aidera-t-elle…Adieu mon fils, car je sais que tu ne reviendras pas ici. Eto, aux yeux de feu. »
J’avais presque les larmes aux yeux. Mais c’est en cette nuit si sacrée, que je décidais d’entreprendre mon voyage. Au moment de quitter le village, j’eu une idée qui me traversa l’esprit : Un monde sans chimère, idée que j’oubliais très vite.
Cela faisait maintenant cinq jours que je marchais à travers la forêt. L’être de lumière était au plus haut, je décidais donc de faire une pause. Je m’adossais contre un arbre, et je fermais les yeux. La forêt avait changée, ce n’était plus les grosses fougères et les arbres à résines qui étaient dominants, mais des arbres à feuilles de toutes sortes, il y avait même des buissons avec des baies. L’Ancien me l’avait raconté, il m’a dit qu’un jour il était sortit du village, et était arrivé dans un endroit où la forêt n’était plus si agressive, qu’il était plus facile d’avancer dans les bois. Je me demandais si le spectacle que je voyais aujourd’hui était tellement différent de ce que lui avait vu.
Je décidais de repartir, mais il y avait quelque chose qui maintenant me préoccupait, et qu’auparavant je n’avais jamais fait attention : Pourquoi faisait-il toujours beau, pourquoi il ne pleuvait qu’à des moments précis…à présent que je devais me débrouiller par moi même, je me posais ces questions.
Je commençais à voir la fin de la forêt, et lorsque j’en sortis, le spectacle était affligeant. Le ciel était couvert, aussi noir que lorsqu’on voyait arriver le démon des eaux au village. Mais ce n’était pas ça. Je m’approchais de la terre pour la sentir. D’habitude, lorsque la terre est saine, un tas d’odeurs sortent du sol, mais là, il n’y avait qu’une seule odeur : L’odeur du feu. J’avançais péniblement, à chaque pas, on aurait dit que des milliers d’insectes se réveillaient, tous plus noir les uns que les autres. L’air me brûlait la gorge, c’est à ce moment que je réalisais combien la forêt nous avait protégée, moi et mon peuple. Bientôt, je me trouvais à quelques centimètres du sol, je commençais à voir trouble, je pensais que la déesse de la terre voulait me reprendre, et qu’elle m’avait jeté un sort pour que je meure sans souffrance.
Lorsque j’ouvris les yeux, je me trouvais dans une drôle de salle, je tournais le tête, et je vis que j’étais nu. Je voyais mes rondeurs, car j’avais toujours mangé plus que ce qu’on me donnait, mais je crois que la déesse mère, a compensé en me donnant force et raison.
Je voulais me lever, lorsque soudain, ma tête cogna contre quelque chose. De la Magie ? C’était incroyable, c’était encore plus dur que la pierre, et pourtant ce n’était même pas visible. Soudain, je vis quelque chose se poser au dessus de moi, c’était un visage, mais il était monstrueux, sa peau était noir, ses yeux avaient la couleur du sang, et de la fumée sortait de sa bouche.
« NON ! ! ! UN DEMON ! ! ! Je suis au royaume des morts ! ! ! » fis-je
Je voulais me débattre, lorsque soudain mon poing traversa cette magie, je vis du sang sortir de ma main. Une douleur me parcoura le bras, j’étais presque paralysé, je hurlais ma douleur. Tout à coup, j’entendis une voix
« Hé, calme toi, tu veux mourir ou quoi ! ! »
C’était ce démon qui me parlait, j’eu peur et je me cachais dans un coin. La chose que j’avais touché se souleva, me libérant le passage. J’étais terrifié, quel genre de magie cela pouvait être. Soudain, je vis un objet brillant à la taille de ce démon, je le reconnaissais, c’était ce même objet que le chef avait utilisé pour chasser la chimère Valefore. Je réalisais que peut-être tout ce qui m’entourait n’était pas magique, mais « technologique. » La salle était d’un blanc très marqué, et j’entendais des bruits répétés qui venait d’un objet au dessus de moi.
« Là, tu n’as rien à craindre, tu es dans une salle de repos. ».
Le démon parlait, et je le vis qu’elle enlevait sa peau, son visage m’apparaissait. C’était celui d’une femme, elle avait les cheveux encore plus noir que le terre que j’avais vu. Elle avait des yeux en forme de noisettes, et ses yeux était d’une bleu profond, comme la fille du chef. Elle s’approcha de moi et regarda au niveau de ma taille.
« Hé mon gars, t’es plutôt bien foutu, d’où est ce que tu viens, ta peau n’a pas la même pigmentation que la mienne, regarde »