Terminé Greedfall sur PS4 :
Greedfall, comme son titre l'indique, est un peu l'incarnation de la chute d'un jeu à cause de son ambition trop forte.
En effet, les beaux atours du soft ne sont là que pour idéaliser les souhaits de ses concepteur, en envoyant de beaux graphismes, de beaux effets spéciaux, mais tout cela dans un monde qui sonne aussi creux qu'un oeuf de Pâque non garni.
La partie graphique du jeu, qui tourne en full HD, en met plein les mirettes, avec ses grands espaces de fôrets, de carrières, de chutes d'eaux, et de villes aux accents renaissance.
Mais bon, le tout est blindé de redites, les bâtiments se ressemblent tous à l'intérieur, les villages aussi, et les décors aussi. Donc passons notre chemin si on veut du dépaysement, on aura vite fait le tour des environnements, et l'effet de surprise qui prend le joueur dans les premières heures ne fera plus effet tout le reste du jeu.
Pareil pour les personnages qui peuplent le jeu. Ils sont creux comme une palourde de Mongolie. Sous leurs beaux apparats, aucun des personnages croisés ne mérite une quelconque attention.
Le scénario s'effiloche d'heure en heure, et on a une redite de ces bonnes leçons d'histoire et de morale perçues lors de nos cours sur la colonisation et la découverte du nouveau monde par CC.
Très loin des jeux dont il semble s'inspirer (The Witcher, Dragon Age et consorts), Greedfall ne surprend personne, et ses quêtes en demi teinte sont d'une pauvreté flagrante, en plus d'être très redondantes.
Dur dur pour le fan de rpg que je suis.
Pour ce qui est du développement du personnage, on est la encore très loin des cadors du genre, avec au final, une grille de compétences restreinte, et hyper longue à remplir qui plus est.
Les choix sont très limités, et on se contente de 3 orientations de bases, et de quelques sous talents très basiques et qui sont améliorés tous les 7 ou 8 niveaux, une vraie plaie quoi...
Enfin, les combats sont bien nuls, et pas du tout épiques comme on pouvait s'y attendre malheureusement. La dualité arme de poing/arme à feu aurait gagné à être davantage exploitée, d'autant plus que le menu est un vrai bordel même si on peut le customiser.
Pour terminer, les musiques sont fades, surtout pendant l'exploration.
En bref, le jeu n'est pas non plus une catastrophe, mais ça reste très moyen quand même, surtout quand on recherche de l'aventure avec des personnages attachants.
5/10.
Et Terminé Trails of Cold Steel for PS4:
Et là pour le coup, c'est la grosse bonne surprise 🙂
Autant pour la version PS3, j’avais sombré dans la lassitude, vers la fin, autant le mode turbo est une bénédiction dans cette version PS4, même si je ne l'ai utilisé que vers la fin pour des combats rapides (surtout le dernier donjon qui est bien long de base)
Donc c'est avec une certaine curiosité que j'ai abordé cet opus, ayant déjà passé 77 heures sur la version PS3, et bien j'ai passé 95 heures à bien m'éclater sur celui ci. (et encore sans tout pouvoir faire si je vois la liste des trophées manquant).
L'opus est donc une grande introduction à l'univers immense de cette série, qui met en avant l'empire d'Erebonia.
Le panel de personnages est impressionnant, et certains fans verront donc revenir des têtes connues de précédents opus.
Mais plus que les personnages qui composent cette aventure, c'est la notion de voyage initiatique qui prédomine le tout, en confrontant le héros et ses camarades à leurs différences, et leurs points de vue, tout en les faisant voyager à travers tout le continent.
On se plait donc à suivre leur quotidien d'étudiant tout simple, avec quelques petites quêtes plus ou moins amusantes, tout en découvrant petit à petit les conflits naissants entre une multitude de factions qui ont leurs propres intérêts, parfois communs, mais pas tout le temps.
La partie aventure est donc là, avec un scénario qui prend son envol passée la première moitié du jeu, et les musiques ne sont pas en reste, toujours bien en accord avec l'action en cours.
Et j'ai apprécié le travail sur les graphismes, retouchés pour ne pas faire aussi pauvre que sur PS3.(on respecte le joueur, et c'est à souligner)
Le gameplay est aux petits oignons, les menus simples et complets, tout comme le système de combat qui est un des tout meilleurs pour du J Rpg. (Je le place tout de même en dessous de la série Grandia toutefois, ou encore Shadow Hearts par exemple).
Mais le fait qu'il évolue avec les capacités de l'équipe est franchement fun, et puis l'implémentation du mode turbo change radicalement la donne par rapport à l'opus PS3, ce qui permet d'expédier des petits monstres ad patres rapidement.
Et puis pour ma part, la notion d'échec étant parfois source d'abandon d'un jeu, le fait de pouvoir recommencer le combat en affaiblissant un peu l’ennemi est une vraie bénédiction ! (sans en abuser, j'ai du l'utiliser 2-3 fois.). De ce fait, on est pas confronté à un gap trop important sur un boss (ou plusieurs d'affilée) ce qui terni parfois l'expérience de jeu pour certains J Rpgs.
On a donc un jeu complet, avec une foule de persos attachants, de bonnes musiques, une aventure passionnante quoiqu'un peu longuette par moments pour certains passages, et si on est pas difficile on tient une belle perle.
J'ai fini le jeu au grade A1 ce qui est pas mal vraiment, sans aucun guide. J'aurai sans doute l'occasion de le refaire pour réaliser un 'perfect walktrough", et là, avec un bon guide sous la main pour rien louper 🙂
En attendant, je vais attaquer de ce pas le deuxième opus, afin de ne pas perdre le fil du scénario (même si je suppose qu'un rappel existe, c'est surtout une question d'ambiance, j'ai attendu la sortie des 3 opus pour me prendre la trilogie directe, donc autant en profiter pleinement.)
Un bon 8.5/10