Fini Horizon - Zero Dawn sur PS4 ! (65h)
Hop mon avis 🙂 :
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Une des plus grosses attentes depuis son annonce en grandes pompes à l'E3 2015. C'est également un pari plus qu'osé pour Guerrilla habitué à nous faire du FPS. Sans renier de multiples influences (The Witcher en tête), le studio de Sony tente l'exercice périlleux de copier les cadors de l'A-RPG occidental sans pour autant oublier d'avoir son identité. Pari réussi ?
Le premier argument sur lequel Horizon était attendu était sa réalisation technique et graphique, un des points forts de Guerrilla, et le constat est sans appel : c'est magnifique ! De la qualité des textures aux couleurs, en passant des animations (surtout des machines) aux éclairages ou les conditions météo... Le savoir faire du studio étincelle de mille feux sur ce monde post-apo ou la nature reprend ses droits. Open-world plutôt vaste, j'ai apprécié la qualité du level design et du relief très permissif donnant la part belle à l'exploration, surtout avec une héroine - manette en main - plus souple encore qu'une Lara Croft dans ses derniers reboots. La bande-son fait parfaitement son boulot et je souligne la qualité du doublage français, notamment la voix pertinente d'Aloy, un très bon choix.
Alors oui, il y a quelques pépins. Quelques menus bugs par ci, quelques problèmes de synchronisation labiale par là. L'AI des ennemis humains n'est pas non plus un modèle du genre, surtout lorsque vous jouez furtif, mais c'est bien en deçà des concurrents. L'inventaire mérite aussi clairement des remontrances alors qu'une poignée d'options de réarrangements auraient réglé le problème.
Dans sa structure, le jeu se la joue plus classique. Un fil rouge, des annexes secondaires majeures, d'autres mineures et tout un tas de collectionnites qui permettent avant tout d'explorer chaque recoins du jeu. L'histoire est à mon goût vraiment intéressante, dès lors qu'on met le nez dans les archives, pour comprendre le pourquoi du comment ce monde a sombré avant de renaître sous cette forme. Assez astucieusement, les scénaristes ont évité les redites classiques de cliché habituel pour aborder une vision légèrement différente qui tient la route. Et le casting s'en sort bien, même si à l'image d'un Geralt de Riv la petite Aloy prend la plus grosse part du gâteau. Bon, j'avoue que ça manque un peu de quêtes optionnelles, car mêmes si celles présentes ont le mérite d'appuyer le background avec efficacité, je n'aurai pas craché sur plus de contenu.
Niveau gameplay sous sommes dans un A-RPG faisant la part belle "à la visée", entendez par là tir à l'arc et tout autre type de projectile. Non je rectifie, pour quelqu'un comme moi ayant beaucoup d'affection pour le côté amazone/archer, Horizon est le Graal ! C'est souple, intuitif, hyper précis, modulable à souhait. On ne joue pas un chasseur, on le devient ! Grisant furent mes prises de bastion de bandits, transformant leurs forteresses en tombeau après m'être infiltré tout en posant une série de pièges tortueux. Un petit appât sur un bot et tout le reste de la meute tombait comme des mouches, il ne me restait plus qu'à fouiller les cadavres. Enivrant furent mes escapades dans les montagnes, entre deux photos de cartes postales (il y a un mode photo) et une chasse mesurée au millimètre sur un troupeau de machines après de longues minutes a observé leurs comportements tout en étant tapie dans l'obscurité. C'est que ces bêtes là sont loin d'être stupides, n'hésitant pas à rameuter les copains ou fuir dans une planque si leur prédateur, moi, ne pouvait être atteint de mon perchoir. Parfois ça devenait même épique avec un Gueule d'Orage à mes trousses ou un Traqueur dans mon dos, presque invisible à cause de son camouflage optique. Et oui, le chasseur devient le chassé sans qu'on s'en aperçoive.
Bien sûr le jeu regorge de loot et de carcasses à désosser. La faune locale permet de faire de nombreux remèdes, les machines de fortifier équipement et de faire le stock de ressources. Bref, un bon chasseur se doit toujours d'être bien préparé en fonction de sa proie, surtout lorsque ça lui prendra au bas mot 65h pour tout faire.
En somme une expérience majeure à condition de la jouer telle qu'elle est pensée, celle d'un chasseur en quête de vérité n'oubliant pas d'apprécier les bons moments au détour d'un coucher de soleil sompteux sur les Terres Sacrées. Et comme vous le savez aussi bien que moi, ce genre d'expérience se joue maintenant, pendant que l'orgie visuelle est au top, et qu'elle attend son successeur.
En un mot "fascinant" et pour un premier essai une belle réussite. Chapeau Guerrilla ! Et c'est 9/10