Ce film signé Georges Romero s'inscrira dans la continuité de sa "zombis-trilogie" et se déroulera dans une ville fortifiée, dernier lieu sur terre où vivent des humains, le reste de sa surface étant livré aux morts-vivants.
Dans cette ville le système de classes sociales aura survécu puisque les riches vivent en haut de luxueux immeubles fortifiés alors que les pauvres doivent se débrouiller dans le chaos des rues en contrebas. De surcroît les zombis, ainsi que l'idée en avait été lancé dans "Le jour des..." finissent, au fil du temps, par (re)développer une intelligence rudimentaire et donc deviennent de plus en plus dangereux; le film devrait narrer l'épopée du groupe d'éboueurs ( traduction littérale, ce terme désignant peut-être non pas des ramasseurs de poubelles mais les nouvelles occupations des habitants "d'en bas" ) tentant de contenir les vagues d'invasion de plus en plus pressantes de ces créatures.
J'espère que nous pouvons confiance à Georges Romero pour nous livrer un excellent film: son producteur Bernie Goldmann l'a défini comme un croisement entre "La nuit des..." et "Mad Max"! En effet son premier titre, "Dead Reckoning", faisait réference à un monstrueux véhicule blindé servant à défendre la dernière ville humaine, et qui suite au décès de son capitaine serait devenu l'enjeu d'une dispute entre les survivants: donc encore une fois l'accent serait mis sur les rapports des vivants entre eux, parfois plus ravageurs que les méfaits de zombis lents et stupides _ une récurrente caractéristique Romerienne!
Et justement, ce quatrième volet va peut-être l'obliger à renouer avec une certaine logique: en effet, le premier était plausible car limité dans le temps: les morts-vivants n'arrivaient à gagner la première manche que parce qu'ils bénéficiaient de l'effet de surprise, mais dès qu'on savait qui ils étaient et comment les éliminer, la situation rentrait vite dans l'ordre: comment des créatures isolées, abruties et inférieures en nombre auraient-elles pu resister à des humains armés et organisés?
Or dans les deuxième et troisième ils ont envahi le monde! Vu le faible nombre de cadavres encore assez frais, assez constitués, pour parvenir à se lever et à marcher, qui doit être de l'ordre de 1 à 2% comparé à celui des vivants, on se demande comment ils ont pu s'y prendre! A moins que 90% de la population ne se soit suicidé de dégoût...