Zak :
Il commence mal, le texte de Patrick Artus
[le programme de Ségolène Royal]avance aussi des mesures infaisables ou dangereuses
Je plutôt les "trous béants" dans ce bout de phrase totalement imprécis.
Ensuite, cette belle phrase
Quant à l'idée d'une conférence annuelle sur les salaires, qui date des années 1960, c'est précisément ce qu'il ne faut pas faire. Comment voulez-vous mettre autour de la même table de négociations, l'automobile qui se meurt et les entreprises pétrolières qui ne savent pas que faire de leur argent ? Le bon niveau de négociation, c'est la branche.
Alors là, c'est la palme. "L'automobile se meurt, et les entreprises pétrolières ne savent pas que faire de leur argent. Alors, au lieu de tenter de concilier les deux par une négociation, on va les prendre à part. Parce que... Euh... Parce que le meilleur niveau de négociation c'est la branche, voilà !"
Ce texte de Patrick Artus reflète pour moi un gros problème de société actuel... Quand je lis
Le smic à 1500 euros va alourdir de 25 % le coût du travail peu qualifié. Les entreprises préféreront licencier, et nous aurons plusieurs centaines de milliers de chômeurs supplémentaires en deux ans.
je vois une espèce de sentiment de défaite du monde actuel (ouais ok j'ai lu "La Société malade de Gestion" de Gaulejac récemment 😉 ) où on ne peut sortir d'une logique d'état dicté par le marché.
Résultat on approfondit encore la fracture entre le monde politique (et économique) et le travail.
Et puis c'est quoi cette logique directe ? 1500 € le smic = 25% de coût de travail en plus ? Déjà je ne suis pas sûr que ça augmente de 25% la masse salariale ouvrière, si les cotisations sociales n'augmentent pas de pair.
Ensuite, qu'est-ce que ça représente par rapport aux autres coûts ? Toutes les entreprises licencieront tous les ouvriers ? Mais ils ne pourront pas s'en passer ainsi. Bref, cet argument c'est pour moi totalement mauvais.
Ensuite, on ne change toujours rien, a propos des aides publiques pour le non licenciement :
C'est le type même de mesure qui vise les grands groupes, mais sera sans effet sur eux, et risque de se retourner contre les PME qui ne peuvent pas gérer la localisation de leurs profits, de leurs capacités.
Ah ben oui, c'est pas comme si ça se faisait au Québec et que ça marchait. Faut croire que les investissement par des fonds sociaux qui offrent leur financement aux sociétés respectant le plus de critères sociaux est de la SF pour ce gars qui n'a pas du sortir son nez très loin.
Il ne dit toujours pas pourquoi ça ne peut pas marcher.
Enfin bref c'es totalement naze pour moi.