EDLA Vos deux dernières news les gars, me feraient presque dire que le pourcentage de cons est sensiblement plus élevé aux US que partout ailleurs dans le monde :violin: Trouver des équivalents de ce genre de notre côté, n'est pas non plus un exercice bien difficile : un récent sondage relatait par exemple, que près de 40 % des français et des Allemands, pressentaient l'Islam comme une menace. La bêtise n'a pas de frontière et ne fait pas non plus de distinction : entre les 2 idiots du village néoconservateur, Glucskmann et BHL, jamais aussi stupide que quand il s’agit de chanter les louanges de l’impérialisme occidental dominant, la clique maoïste de Badiou et Zizek, qui ne trouve rien mieux à faire, que de cultiver la nostalgie de la guerre froide (quand l’on ne tombe pas purement et simplement, dans l’apologie des crimes des épopées stalinienne, avec Losurdo. Tournant bien regrettable du penseur marxiste italien, manifestement plus à l’aise lorsqu’il s’agit de réfléchir sur les mouvements philosophiques allemands, qu’au moment de se confronter avec le triste bilan de son « socialisme réellement existant »), on ne peut que saluer la sagesse de ce vieux proverbe selon lequel le poisson commence toujours par pourrir par la tête.
Canicheslayer on ne peut que saluer la sagesse de ce vieux proverbe selon lequel le poisson commence toujours par pourrir par la tête. Excellent proverbe, en effet :lol:
EDLA Clairvoyance d’une formule, dont je peine à retrouver la provenance exacte : on la fait souvent remonter à Mao Zedong (cruelle ironie !), mais on peut aussi trouver des vieux proverbes africains, à la formule quelque peu similaire. Mystère et boule de gomme donc.^^ Sinon, le ridicule et la bêtise des ces intellectuels du spectacle, ne doivent pas nous en étonner : ils conviennent très bien à leurs rôles d’idiots utiles du capitalisme. Il n’y a en effet pas meilleur moyen pour renvoyer le communisme dans sa tombe, que de mettre en avant ces vieux spectres du désastre stalinien (Badiou, Zizek ou encore Negri devraient méditer cette phrase d’August Bebel : « Quand la bourgeoisie me félicite, je me demande quelle bêtise ai-je bien pu commettre. ». Bien sûr, il n’y a pas de raisons que la clique des Martine Aubry, Mélenchon ou encore Besancenot n’en soient épargnés). Les classes dominantes n’ont évidemment aucun intérêt de donner la voix au chapitre, à des penseurs dont le tranchant critique, risqueraient de troubler immanquablement l’ordre établi. Je vais d’ailleurs m’attarder sur le cas bien particulier d’Alain de Benoist (ADB), un philosophe longtemps dédaigné, du fait de son appartenance dans sa jeunesse à des milieux d’extrême-droite. Bien injustement d’ailleurs, pour un penseur qui a su développer, de puissants outils de réflexion dans l’optique, de dessiner les contours d’une société de demain libérée de la domination capitaliste : Contre l’individualisme anthropologique libéral, ADB lui oppose dans son article du Lien Social une approche de vie communautaire : les hommes ne peuvent se définir et s’épanouir que par rapport au cadre de la société auxquels ils appartiennent. Conception qui se dessinent dés la tradition antique (« l’Homme est un animal politique » disait déjà Aristote), avant de ressurgir dans l’Humanisme Civique de la Renaissance, et de trouver de nos jours, des prolongements dans les théories américaines du communautarisme de Taylor ou de Sandel, ou encore le républicanisme anglo-saxon de Skinner et de Pocock. Et même chez Marx : l’individu dit-il est « la somme des rapports sociaux » dans lesquels il est pris et il n’existe pas d’homme isolé des rapports sociaux, d’homme « à l’état de nature » comme dans les fictions des théoriciens classique du contrat. Même si cette position est marquée il est vrai par bien des ambiguïtés comme le soulignent fort judicieusement Louis Dumont dans son livre Homo Aequalis: d’une conception holiste et organique de la société reprise de la philosophie hégélienne, se double d’une influence individualiste que Marx hérite des 1ers mouvements socialistes (l’anarchisme de Stirner et de Proudhon notamment). Et ce n’est que le premier des multiples contradictions, qui traversent la pensée marxiste. Mais ceci est une autre histoire.^^ ADB s’attaque à son ouvrage Au-delà des droits de l'homme, à l’universalisme tel qu’elle s’opère dans la pensée des Lumières, et notamment dans la philosophie kantienne de l’histoire. L’idée d’un progrès continu qui trouve son épanouissement dans la civilisation chrétienne, implique en effet un comparatif historique, permettant d’établir la supériorité d’une civilisation sur une autre. Tout ceci servira fort logiquement, de base justificative selon ADB, aux différentes menées impérialistes de l’Occident sur le reste du monde. ADB rejette tout comparatif possible en conférant une valeur incommensurable aux civilisations. Tous les éléments qui les composent sont liés par un ensemble d’associations internes qui forment un système et la seule manière de les comprendre est de se placer en quelque sorte de l’intérieur. Par conséquent, les défauts qu’ont peut repérer d’un point de vue extérieur ne sont généralement que les conséquences de leur qualités. On comprend bien vite que la notion du progrès risque de faire les frais d’une telle vision des choses. Cette prise de position en faveur des particularités des sociétés et des cultures, se combinent toutefois en faveur d’un certain universalisme. Sous des formes diverses, c’est toujours la même humanité qui s’exprime. Mais cette même humanité dans sa réalité effective est toujours irréductiblement plurielle. S’inscrivant dans la lignée du relativisme de Montaigne et de la philosophie Herderienne (mais aussi Hégélienne pour qui l’universel n’existe que dans et par le particulier), ADB refuse ainsi la tentation de ramener la diversité des formations humaines à des caractères généraux, cet universel abstrait et veut penser la réalité des communauté humaines sans sacrifier aux abstractions rationalistes, comme celles du contrat social qui réduit l’homme à un individu abstrait, séparé de la communauté dans laquelle il s’est formé. Mais là ou Herder et Hegel font des nations cette synthèse entre l’universel et le particulier, ADB considère ce point de vue comme dépassé, au profit d’un Fédéralisme Européen dont il exalte l’esprit. Or comme le démontre Hannah Arendt, dans la partie consacré à l’Impérialisme, de son travail sur les Origines du Totalitarisme, l’affaiblissement des Etats-Nations traditionnels est le point départ de l’impérialisme, et en particulier de l’expansion planétaire, du système universel anthropologique de la « Forme-Capital », véritable réorganisation planétaire des processus productifs de la valeur, qu’ADB exècre tant,… Catégorisé comme penseur de la « Nouvelle Droite » (appellation impropre comme on va le voir rapidement), ADB n’en développe pas moins une analyse critique du capitalisme, n’hésitant pas à user des outils marxistes de l’aliénation et du fétichisme de la marchandise, pour l’aider dans son entreprise. ADB s’attache de ce fait à libérer Marx du Marxisme, et notamment de l’expérience soviétique du communisme: « Au moins serait-il honnête de ne pas discréditer la pensée de Marx en la réduisant à l'usage que ceux qui s'en sont réclamés (les " marxistes ") en ont fait : en toute rigueur, nul ne sait comment Marx aurait jugé Lénine ni ce qu'il aurait dit du Goulag. ». Pour ADB, le grand mérite de Marx aura été de définir le capitalisme comme une dynamique d'accumulation par la dépossession, une dynamique de l’illimité, et c'est pourquoi il ne peut que s'étendre à toute la terre en détruisant tout ce qui risque d'entraver la logique du capital. « Or, Marx n'a pas seulement montré que les lois économiques, loin d'être " naturelles ", sont le produit d'une histoire sociale. Disons-le tout net : en soulignant que le capitalisme vise par nature à l'accumulation infinie de la valeur, puisque le capital n'est que l'abstraction de la valeur en mouvement, il a mieux compris qu'aucun autre la nature profonde du capitalisme, son essence prométhéenne et sa force démiurgique. » Et cette approche débouche sur une condamnation sans appel du développement illimité des forces productives, dans sa version capitalisme comme marxiste, qui conduit à terme comme le disait Marx, à la destruction des 2 seules sources de l’activité humaine : la terre et le travail. Tout ceci explique finalement l’adhésion d’ADB à la cause écologique dans son livre Demain la décroissance. On pourrait reprocher à ADB, de rester prisonnier de certains aspects de l’orthodoxie marxiste, comme ses reproches faits à l’encontre de Marx sur son prétendu déterminisme économique. Et que ce dernier balaye d’ailleurs d’un revers de la main dés les 1ères pages du 18 Brumaire de Louis Bonaparte : « Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur plein gré, dans des circonstances librement choisies ; celles-ci, ils les trouvent au contraire toutes faites, données, héritage du passé ». ADB ne parvient pas à voir qu’il s’agit pour Marx de critiquer les fondements même de l’économie politique, et non de construire une nouvelle science économique, comme s’acharneront à faire certains de ses héritiers comme Ernest Mandel. De même sur les propos d’ADB sur le prétendu aveuglement de Marx à l’égard du phénomène de la technique, ou encore d’avoir rejoint la cause de l'idéologie du typiquement bourgeoise du progrès (jusqu’à soutenir l’idée de la mission civilisatrice de la colonisation). Les écrits de Marx sur la destruction irréversible par le capital, des deux principales sources de la richesse, la terre et le travail dans le chapitre XV du livre I du Capital, rendent clairement compte la confusion d’ADB. Les machines automatiques que Marx étudie avec une grande précision, dans le même chapitre, sont les outils non pas de la production de la toile, mais de la soumission réelle du travail au capital, alors que la manufacture n'avait réalisé qu'une soumission formelle. Marx a ainsi parfaitement saisi l’essence de la technique comme un rapport social, et l’impossibilité de rallier la machine capitaliste à la cause communiste. Rien qui puisse lier au final le philosophe allemand à la volonté de déployer à l’infini les forces productives, et ce malgré l’enthousiasme initial de ce dernier à l’égard du capitalisme en tant que mode de production générateur d'une gigantesque croissance économique et d'un bouleversement constant des formes sociales traditionnelles, dans les pages du Manifeste du Parti Communisme. Enthousiasme d’ailleurs balayé par une critique impitoyable de toutes les formes d'oppression et d'exploitation découlant de son extension et de son développement. Les pages du premier livre du Capital consacrées aux conséquences de la révolution industrielle sur la vie des ouvriers, et surtout des enfants, en sont un témoignage éloquent. Quant à l’exaltation du philosophe allemand à l’égard des vertus civilisatrices de la colonisation, difficile de ne pas y voir le ton ironique, quand Marx décrivait dans le même temps, l’impérialisme colonialiste comme un système qui « transforme chaque progrès économique en une calamité sociale ». Dans un article célèbre sur les résultats de la domination britannique en Inde, il comparait le « progrès » à « une horrible idole païenne, qui boit son nectar seulement dans les os de ses victimes ». Cela ne change toutefois rien au mérite D’ADB d’avoir su prendre au sérieux, la puissance critique de Marx face à la folie du capitalisme. Ce dont on ne peut pas en dire autant des thuriféraires néolibéraux du capitalisme, dont l’analyse critique se résume souvent à un coup d’épée dans l’eau. Robert Nozick se débarrasse par exemple de façon « fort pertinente », de l’objection marxiste selon laquelle le salarié est exploité et que, par conséquent, le rapport salarial présuppose l’appropriation par le capitaliste d’une partie du travail de l’ouvrier. La théorie marxiste de l’exploitation repose sur la théorie de la valeur-travail. Or, cette théorie est obsolète ; donc il n’y a pas d’exploitation pour le libertarien. On pourrait évoquer également Hayek, et sa propension de frapper toute tentative de justice sociale, du sceau du totalitarisme. Sans que l’on puisse trouver de trace de définitions du totalitarisme chez le penseur autrichien. Est peut-être totalitaire chez Hayek, tout ce qui ne correspond à son projet libéral de société,… Façon typique de penser qui est le propre de tout totalitarisme. Ce que soutient d’ailleurs ADB dans son livre Contre Hayek, pour qui le projet de société fondé sur l’harmonie de marché, débarrassée de toute entrave politique, ne peut exister qu’au travers de l’instauration d’un gigantesque et tentaculaire appareil dictatorial. Et ces propos de l’économiste autrichien confirme amplement les intuitions d’ADB : «Je suis complètement contre les dictatures comme solutions pour le long terme. Mais parfois une dictature peut être nécessaire pour une période de transition. A certains moments, un pays peut éprouver le besoin d’un gouvernement dictatorial. Vous comprenez qu’un dictateur peut régner d’une façon libérale tout comme un démocrate peut régner d’une façon non-libérale. Personnellement je préfère un dictateur libéral à un régime démocratique sans libéralisme,… » . Au final, et malgré les réserves que l'on peut adresser, à l’égard de certaines considérations d’Alain de Benoist, vis-à-vis de la pensée de Marx, de ses positions européistes, ou encore de ses analyses apologétiques envers la révolution conservatrice et le révisionnisme Noltien de la Shoah, il reste difficile de ne pas saluer la clairvoyance d’esprit et la vision pénétrante et critique de la société, d’un penseur original qui échappe à toute tentative de catégorisation (notamment en politique, ou pour ADB, la dichotomie Droite-Gauche n’est plus que le reflet d’une domination capitaliste à 2 visages). Et dont certains de ces intellectuels du spectacle, feraient mieux de s’en inspirer plutôt que dire une chose et son contraire sans le moindre esprit critique. Je pense notamment à ce cher Michel Onfray, capable à la fois de réaffirmer avec force la réalité de la lutte des classes, come de faire l’apologie du système capitaliste, qui n’a pas son pareil pour « produire des biens et des richesses ». Ben voyons, pour rendre le tout un peu crédible, il ne lui manquerait plus qu’à invoquer la dialectique hégélienne, et la boucle est bouclée ! Son dernier livre sur le Crépuscule d’une idole, l’affabulation freudienne est d’ailleurs à ce titre, un monument de nullité et d’ignorance sur la vie de Freud et de la compréhension des conceptions psychanalytiques. C’est bien connu, les imbéciles ne changent jamais,…
Medion - Et dont certains de ces intellectuels du spectacle, feraient mieux de s’en inspirer plutôt que dire une chose et son contraire sans le moindre esprit critique. Je pense notamment à ce cher Michel Onfray, capable à la fois de réaffirmer avec force la réalité de la lutte des classes, come de faire l’apologie du système capitaliste, qui n’a pas son pareil pour « produire des biens et des richesses ». Ben voyons, pour rendre le tout un peu crédible, il ne lui manquerait plus qu’à invoquer la dialectique hégélienne, et la boucle est bouclée ! Son dernier livre sur le Crépuscule d’une idole, l’affabulation freudienne est d’ailleurs à ce titre, un monument de nullité et d’ignorance sur la vie de Freud et de la compréhension des conceptions psychanalytiques. C’est bien connu, les imbéciles ne changent jamais,… Je me demande quand même qui tu es pour juger Onfray de la sorte... :unsure:
Ds108j Je sais pas si ça a déjà été traité, mais bon : http://www.lexpress.fr/culture/livre/batman-enrole-bilal-un-super-heros-francais-musulman_950383.html edit : oups, désolé Rotka !
Mamate Ca me donne envie de replonger dans mes Batman tiens donc. Bonne info que tu nous fais partager Ds108j J'espère qu'il sortira en France 🙂
Hayward http://www.courrierinternational.com/article/2011/01/14/le-president-ben-ali-quitte-le-pays Cet article donne beaucoup d'espoirs.
Mikaya ouaip, faut juste espérer que le gouvernement qui va remplacer tout ca ne soit pas pire... Vous vous rappelez l'Iran?
Nagendra Un gendarme gaze la foule lors d'une manifestation pourtant pacifique. Facile de se faire pousser des couilles quand on est face à des retraités.
Zak Blayde ... Complètement dingue. Dans quel état sont les personnes percutées ? :/ Mortes ? Tétraplégiques ? Ce dont le pouvoir est capable quand il est menacé, c'est dingue. Impossible de s'y faire...
Zak Blayde http://observers.france24.com/fr/content/20110203-ete-paye-5000-livres-semer-chaos-manifestations-caire-baltgia-milices-aveux-moubarak J'ai déjà lu de nombreux témoignages parlant de policiers payés pour mettre le souk lors de manifestations en France mais en Egypte, c'est d'un tout autre niveau.
Canicheslayer http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/02/14/temps-de-cerveau-disponible-le-piege-a-couillons-de-tf1/#xtor=RSS-3208 :lol: