Dépêches, flash, scoop, derniére minute, stop, infos sur le pouce, comme au fast food, ou même le resto de 20h, ce qui compte, c'est de ne pas se faire manger tout cru comme de tout gober sans se donner le temps d'ingérer et de bien digérer, même si c'est entre les repas...
Je n'ai rien contre le survol, un petit sandwitch de temps en temps, un quatre heure récréatif, encore faut-il être conscient qu'il ne s'agit que de cela, de ne pas en arriver à faire sa priére du soir avant de l'avaler, comme parôle d'évangile ou de révélation, la dernière en date...
Ce qui n'est pas encore mûr se doit d'être attendu...d'impatience, comme d'alimenter sa poule aux oeufs d'or avant qu'elle ne ponde, ou ne passe pour du poisson pané.
A la pique horaire des infos traffic se cachent tant de faces cachées derriére qu'il nous faudrait plusieurs vies pour y parvenir dans les moindres détails, mais il est primordial de mettre au bout pour en parfaire la compréhension, comme on compléte chez soi le monde qui nous entoure, comme un petit menu fait maison, chose de plus en plus rare, bouffer par le systéme qui gére, accélère, amenuit et simplifie le temps, feignant ou ne sachant plus faire, pour peu qu'on aime s'en mettre plein la lampe, à défaut d'éclairer... Je vais me commander une pizza par teléphone à la pizzeria d'en bas de chez moi...
Le but de s'informer et de partager éventuellement aux autres est, non de s'y arrêter uniquement, de calquer point barre, de formater l'info déjà formaté, de formuler la dépêche telle quelle aux autres (sauf cas de citation, de faits ou de discours générant ensuite le partage des critiques), au mot prés, mais de se l'approprier, se la rendre plus personnelle, vivante, avec ses ajouts qui vont ou pas dans leurs sens, car, si l'on y prête attention, les infos gravitent autour de thêmes principaux, généraux, qui valent tout à chacun, "existanciels", qui se répétent et resurgissent sans arrêt à travers les âges et le temps, et ce n'est qu'à travers soi que l'on fait la ressemblance ou la différence, l'info ou l'intox, des mêmes procédés, pour peu qu'on ait l'assiette et le couvert et que l'on sache cuisiner de matiére grise premiére, avec les ingrédients de base mise à et dès la portée, quitte à approfondir avec ceux qui les ont déjà appronfondis, dont certains y ont consacrés toute leur vie.
On a tout ce qu'il faut aujourd'hui, à quelques réactualisations prés, rien de vraiment nouveau sous le soleil dans le fond, pour ne pas dire ou prédire le fin du fin d'un tout déjà existant, qui a déjà existé sur une plus petite échelle moins avancée. Et de la fin, ce qui serait, pour le coup, nouveau en soi, si elle nous est contemporaine...
C'est le peu informé qui tue l'information, à nous de manger à notre croissance, comme le nourrisson se nourrira de lait avant de manger plus consistant. A savoir si l'on continue de grignotter ou siroter du concentré de lait nestlé, même si c'est bon et sucré, même si c'est pas fait pour les bébés, tout le temps qu'il nous reste, jusqu'à la fin de ses jours...
(Et désolé, mais les centres d'intérêts de celui qui est tellement occupé de sa petite personne ou de ses petits siens, et qui ne se sent pas concerné, de prés ou de loin, par un plus grand ensemble, de celui-là, je n'en fais pas parti (!)).