Bonjour à tous,
Je viens faire un peu de pub pour un recueil de nouvelles que je suis en train d'écrire sur le site / l'application smartphone Wattpad.
Voici un premier exemple, écrit en alexandrins, qui vous plaira peut-être...
Le regard du dragon aux yeux d'un bleu lagon
Saison quatre-vingt-seize, je la vis en photo
D'une revue à la mode, je n'en croyais mes yeux.
Présentée au public, au gré de quelques mots
Dans sa lumière unique, au mépris des envieux.
De grande classe elle était. Je ne pouvais douter
De sa notoriété, couleurs chaudes arborant.
Jusque-là j'ignorais ses pages publiées
Exposant la beauté de ses voiles transparents.
Première sortie faite, je n'oublierai jamais
Cette belle inconnue à l'allure familière.
Inaccessible muse que je la désirais.
Son palabre oriental m'était une barrière.
Sa carrière au Japon fut d'un coup, fulgurante.
On ne parlait que d'elle avec fascination
Devenue l'égérie de revues concurrentes.
Je guettais ses clichés, sublimant projections.
Dire que je me ruinais, pour quelques beaux papiers,
Figurant mes désirs, gâcherait l'enthousiasme.
La belle m'avait conquis. D'éloges accompagnées,
Les pages décrivaient l'objet de mes fantasmes.
Les journaux en parlaient dans des phrases élogieuses.
J'espérais sa venue dans un proche pays.
Je me languissais d'elle, la savais prodigieuse.
L'espoir de la toucher, longtemps me fut proscrit.
De ses parents carrés, plutôt traditionnels,
Venait, je le pensais, l'interdit d'étranger.
Dans un livre récent, lisais-je à propos d'elle,
Qu'un divorce troublant devait l'en empêcher.
Hélas, ce devait être, la fin de sa carrière.
Elle fut expéditive. D'autres vinrent remplacer
L'égérie d'une saison. Oubliée comme hier,
L'année d'une passion, demain s'en fut jetée.
Tout quatre-vingt-dix-sept, on n'entendit parler
Plus jamais de ma belle, de mon amour perdu.
Pour rester à la mode, ne lui a que manqué
Parures angulaires, dimensions farfelues.
La belle n'apparut plus, désir inaccessible.
Le temps passa sur nous, intangible démon.
Alors cette rêvée relation impossible
Bientôt ne fut-elle plus qu'un souvenir profond.
C'est par un coup du sort que la fatalité
Enfin fut renversée, grâce au progrès moderne.
Nouveau, jeune et fébrile, Internet adoré
Permis de rencontrer la belle sans un cerne.
Trois années solitaires, que je ne l'ai pensée,
Timide au premier jour, ne me connaissant pas.
Contrairement à elle, j'avais beaucoup changé
Notre moyen d'échange, ne fonctionnant même pas.
Force et persévérance, elle me fut exposée
J'avais une telle chance, tant de rêves devant moi,
Notre échange fut bref, assez pour être charmé
Tant d'années d'espérance firent exploser ma joie
Elle ne parlait ma langue, je ne parlais la sienne
Cet échange fut bref, limité à l'instant.
Le temps de constater, qu'à ma mémoire ne vienne
S'ajouter aux clichés la grâce de son élan.
De la technologie permettant nos échanges
N'étions qu'aux premiers jours, qu'à ses balbutiements.
Son visage de pixels, me semblait bien étrange.
Son langage exotique, mit fin à ce moment.
Je dus la recroiser quelques années plus tard,
Comme à son premier jour, portant du blanc nacré,
Dans une échoppe urbaine, sur faveur du hasard.
Jamais je n'aurais cru, pouvoir la rencontrer.
Repartir avec elle, cela n'était possible.
Mon frêle japonais, n'était pas suffisant.
Aussi la contactais-je, par moyen accessible.
Internet encore lui, me rend moins hésitant.
Elle avait entre-temps, petite cachotière,
Apprit de son côté l'idiome de Shakespeare.
Je maîtrisais l'anglais, n'en étais pas peu fier.
Tout mon admiration, enfin pouvais-je lui dire.
Alors nous échangions, moult messages binaires
Au son d'une musique, aux charmes électroniques.
Nos limites rompues, je ne touchais plus terre.
La belle m'envoutait, j'étais comme électrique.
Mais pour dompter la belle : enchainement de batailles !
Son discours agressif, son fort tempérament,
Ne laissait facilement entrevoir ses failles.
Ainsi me résolus à l'aimer autrement.
L'objet de mon désir, par ailleurs capricieux
Demandait constamment quantité de présents.
Aussi lui sacrifiais-je mes biens les plus précieux.
En retour n'obtenais, que de vagues changements.
Un jour je décidais de la laisser parler
Elle sortit d'un coup, je reconnaissais vite,
Ses gestes imprimés, sortis d'instantanés.
Les photographes avaient, volé mon interdite.
Si peu professionnels, n'avaient-ils que repris
Ce qu'elle savait d'elle-même montrer le premier jour ?
Sans chercher à comprendre ce dont j'étais épris.
Ils l'avaient trompée, se contentant d'atours.
Moi-même je fis pourtant, l'erreur de me tromper
Charmé par tant d'images, aux atouts séducteurs.
De discussions sans fin, j'avais sans doute rêvé.
Ma dulcinée peut-être, manquait de profondeur.
A force de combattre, je devais même faillir !
Ses retours évasifs, Ses lointaines promesses...
L'énergie me manquais, m'exigeant de m'enfuir.
L'usure finit par nuire aux vides politesses.
Conflits maintes fois perdus, je fus bientôt lassé.
Jamais ferme je ne pris la décision de fuir.
La tactique de son genre suffit à l'évincer,
Repoussant rendez-vous, évitant d'en finir.
Quelques années plus tard, mon souhait fut exaucé !
Lui payant le trajet, tout droit des U.S.A.,
Bientôt je la voyais si palpable au touché
Elle avait tant changé, je la pris dans mes bras.
Hâté je la sortie, la prise dans ma main.
Dans cette obscure boîte, elle était si précise.
Je l'avais désirée. Il était temps, enfin !
De mes yeux la fixait, dans sa parure grise.
S'étant refaite un book, complet et élégant,
Elle m'exposait ses doutes au gré d'instantanés
Que de petits défauts malgré tout repoussants
D'impression me redirent mon argent regretté.
Une dernière fois, une dernière danse,
J'enfournais celle en gris dans son étui ludique.
Séduction usuelle, je fus si tôt en transe.
Mais après avoir joué, revint une joute épique.
Son menu atypique, aux discours éperdus
Finit par dévoiler un nouveau cache-misère.
Gros défaut relevé, sensation déjà vue :
Ses kanjis malvenus maints billets me coutèrent.
Privée d'une version en anglais bien traduite,
Prisonnière du pays des makis, du shogun.
Je la rangeais alors, dans sa boîte reproduite,
Ma convoitée cartouche de Bahamut Lagoon.
Si ça vous a plus, vous pouvez trouver d'autres nouvelles (ça parle pas mal JRPG, mais pas que...) sur Wattpad (lien ci-dessous en cliquant sur l'image)
Le reste est en prose, même si je ne me suis pas refusé quelques exercices de style. Chaque histoire est indépendante, et c'est fortement inpiré de faits réels, même si très romancé.
Si certains sont intéressés, je viendrais refaire un peu de pub lorsque les prochaines nouvelles seront publiées ici.
edit: publication de bannières indépendantes pour les 11 premières nouvelles: