Allez, j'ai un peu envie de parler du jeu du moment.
Introduction
Comme beaucoup, bien que je haïsse les jeux de bagnoles et que je ne sois pas fan des jeux d'actions (au gameplay tellement moins bon qu'un bon fps des familles), je ne peux pas m'empêcher d'attendre les GTA comme les sacro saints patrons du petit monde vidéoludique qui fait mon quotidien.
Cependant, je me trouve étonnamment déçu par ce quatrième opus. N'allez pas y croire que le jeu est mauvais, je tiens à ma vie et les fans sont partout autour de mon appartement (résidence étudiante d'école d'informatique, on vit une vie dangereuse). Mais après l'excellent Vice City et l'inqualifiable San Andreas, les aventures de Niko tombe à plat.
Techniquement irréprochable
Alors bien sur le point fort du jeu, c'est l'aspect technique. Jusque là bloqué par le support, à vouloir trop en afficher, Rockstar n'avait pu que peu améliorer le rendu de GTA3 pour les deux montures qui ont suivi. Alors là forcément, c'est la délivrance. Le jeu est magnifique, les effets de lumières, la profondeur de champ de vision, l'impression de vitesse ... On est vite sur le cul surtout que comme auparavant, le moteur affiche ses 50 piétons et 50 voitures sans suer. Les temps de chargement ont aussi pris une cure de jouvence, la ps2 qui souffrait par tous ses ventilateurs est bien loin.
Et puis surtout ... le moteur physique. Alors là grande claque, les piétons volent désarticulés avant de manger leur poteau, la conduite a été revu à zéro et explose sans problème une majorité des productions médiocres de caisses (bon on est encore loin de la simulation mais au moins c'est plus technique qu'auparavant), la localisation des dégâts est enfin correctement gérés, on peut interagir avec le décor ....
On n'hésite pas non plus sur les petites trouvailles qui font toujours la différence entre les jeux quelconques et les différents opus de la franchise. Le téléphone portable et ses utilisations multiples (missions soudaines qui vous sont imposés, recherche d'un mafieux dont on vous envoie la photo, appel des fournisseurs en armes ...). L'internet est aussi une bonne idée mais s'ils se sont défoulés sur la quantité de connerie auquel ça donne accès, ils n'ont pas poussé son utilité au maximum.
Retour aux sources
L'ambiance est aussi très fouillé, à des années lumières de l'ambiance wesh wesh qui m'avait tant saoulé dans San Andreas, plutôt loin de l'histoire un peu trop mafioso sexy de Vice City qui rappelait plus les films que la réalité mais finalement assez proche du premier GTA3. On retrouve ainsi la copie de New York rebaptisé Liberty City (on n'a pas peur des procès) mais cette fois à notre époque et depuis les yeux d'un immigrant russe au passé peu clean. La galerie de personnage qu'il va rencontrer a un côté malsain très poussé mais possède une bonne crédibilité, tout comme les dialogues (les doubleurs ont vraiment du se prendre au jeu).
Manque de fraicheur
Mais là où le bas baisse, c'est au niveau de l'originalité. Sans vouloir partir trop loin dans le spoil, force est de constater qu'on reste qu'un simple petit tueur tout le long du jeu. Pas de manoir, pas de trafic de drogue camouflé en marchant de glace, pas d'héliport sur le toit et de bazooka dans le jardin. Pas non plus de porte monnaie qui éclate à plusieurs millions, de chance de baiser l'armée américaine en entière et de gang perso qui se ballade dans la rue en abordant vos couleurs. Alors certes, le maître mot de ce GTA était le réalisme mais pour ma part je ne suis pas convaincu.
Parce que oui c'est bien gentil de vouloir rendre GTA réaliste, mais déjà ça foire pas mal puisque ça n'a très honnêtement qu'une crédibilité limité (ou alors vous avez vu trop de film américain) mais en plus, en essayant de foutre le cul de leur jeu entre deux chaises, ils y perdent tout le côté délire des épisodes précédents. Ou sont les missions de poursuite en kart, l'assaut de la base américaine pour piquer un jet pack, l'avion et les parachutes ? Là, force est de constater qu'arrivé à la moitié du jeu, on a plus l'impression d'enchainer une scène de gunfight après une autre. Et passé la moitié c'est encore pire, les missions en voitures deviennent rares voire inexistantes et on a plus le sentiment d'enchainer les tirs aux pigeons dans un décor différent avec un minimum, heureusement, de mise en scène.
Déjà fini ?
En plus le jeu est quand même 50 fois moins complet qu'un bon San Andreas qui prenait au bas mot 50 heures pour les seules missions principales auquel il fallait rajouter 100 heures de plus pour le 99%. Ici les missions solos m'ont pris 18 heures environ et le 97% a été atteint au bout de 35 heures. Le sentiment qui préside est que l'île finale n'a pas eu le temps d'être finalisé. Très peu de mission s'y déroule alors que presque la moitié du jeu se déroule sur la première zone (la grosse ile de gauche et celle du dessus).
Conclusion
Au final, bien entendu on prend du plaisir avec ce GTA4 et bien entendu, on est obligé de dire qu'il explose toutes les productions du même genre sorti sur next gen. Mais le jeu souffre de la comparaison avec ses si parfait grands frères. Cependant on se rappellera que le premier des 3 GTA3 était aussi surtout bluffant techniquement et que c'est cette base qui a permis la sortie des deux suivants. Là Rockstar possède le moteur physique et graphique et va pouvoir se concentrer sur la prochaine grosse tuerie. On croise les doigts.
Mais au fait
Bon normalement faudrait aussi que je parle du mode multi mais personnellement, je ne joue pas à ce genre de jeu en multi (ya des bons fps pour ça) et surtout je n'achète pas un GTA pour ça. En fait ça me rappelle un peu mon sentiment face au dernier Advance Wars tout ça, un très bon jeu mais tellement moins bien que le précédent avec comme excuse des développeurs son mode multi, dont je me fous royalement. Ma vie est dure =o.