Pour revenir à médecine, les trois potes qui y sont ont vraiment taffé la première et la sixième année (je pense que tu parles de ce concours qui conditionne la suite, et ta vie), mais le reste du temps on les voyait régulièrement en soirée, je pense qu'il faut pas exagérer la chose ^_^
Et sans de grosses facilités, tu peux pas intégrer médecine à la base (cf, le concours d'entrée), de toute façon.
- On pourrait scinder la vie d'un étudiant en médecine (la suite, je ne puis en dire grand chose, n'ayant pas encore atteint ce stade) :
- La première année qui s'apparente à un vrai chemin de croix, et dont le caractère sélectif des épreuves s'expriment notamment par leur intérêt parfois relatif, voire inexistant pour la pratique médicale ultérieure (je pense notamment à la chimie, physique pure, la statistique, voire la biologie cellulaire). Pour rebondir sur la remarque de Kanedo, si la majorité des admis est constituée généralement de redoublants (ce qui fut mon cas par exemple), on notera toutefois que les majors de promotion sont souvent représentés par des primants.
- Le stress du concours passé, les deux années suivantes s'apparentent à de véritables périodes de vacances permanentes. Elles sont consacrées à l'approfondissement des connaissances en anatomie, physiologie, mais surtout à l'apprentissage de la sémiologie médicale, cad la science des signes et des symptômes ménant au diagnostic des maladies humaines. En somme la grammaire de la clinique ou encore pour reprendre l'expression de Brett Silié : "c'est elle qui transforme la cacophonie des symptômes en symphonie des signes". Le moment idéal pour s'essayer à l'exercice de "professeur" particulier, dans une école de formation privée des étudiants à la réussite du concours d'entrée. Ou encore enchaîner les nuits à l'Hôpital en tant qu'aide-soignant.
- La quatrième année marque le début du cycle de l'externat, avec les stages hospitalier mais surtout le début de la formation médicale proprement dite, à travers la préparation à l'Examen National Classant (dont le résultat conditionne le choix de la spécialité et donc l'avenir de tout aspirant médecin) se déroulant à la fin de la sixième année. Pour information, l'ENC évalue les capacités de raisonnement du candidat, dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique d'un patient à court et à long terme, à travers 9 dossiers cliniques s'inspirant de la pratique médicale concrète (recoupant plusieurs spécialité, insistant donc sur la "globalité" de la prise en charge), réparties en 3 sessions de 3 heures. Ajouter à cela une dernière épreuve évaluant les capacités d'analyse critique de l'étudiant vis-à-vis d'un article issu de la littérature médicale : le bien-nommé (et non moins inquiétant) lecture critique d'un article.
- Bien entendu, les affaires commencent à se gâter. L'assimilation des 345 items du programme de l'ENC, constitue un travail d'apprentissage long et intense. Néanmoins, comme l'aiment à rappeler nos personnels d'encadrement médical, ainsi que les conférenciers d'internat, la préparation à l'ENC s'apparente à un marathon : inutile de sprinter à la sixième année, il est déjà trop tard. Inversement, partir en trombe est le meilleur moyen de s'épuiser rapidement. L'essentiel est de fournir un travail constant, régulier et rigoureux tout au long de ces 3 années d'externat. Plus facile à dire qu'à faire mais finalement à la portée de toute la promotion. On a ainsi pu établir que les connaissances entre les 1500 premiers candidats sont sensiblement équivalentes (s'illustrant parfois par des cas extrêmes : une dizaine de place d'écart peut se jouer au point près). La réelle valeur discriminante, résulte dans la capacité du candidat à résoudre un dossier clinique de la façon la plus pertinente possible (pas nécessairement de la façon la plus exhaustive). Et l'entraînement continu à ce type d'exercice est le seul moyen de repérer les éléments incontournables à développer, les oublis qui aboutissent à nuire à l'état de santé du patient (et qui se soldent donc par un zéro à la question voire au dossier, en fonction de la gravité de l'oubli).
- Pour revenir au rapport de l'étudiant avec la vie sociale, on peut très bien se la "couler douce" en se contentant de valider les certificats de la fac. La contrepartie est le retentissement immédiat sur le classement au concours. A contrario, choisir de vivre reclus tel un ermite constitue à priori le meilleur moyen de se préparer au concours (Après il faut tenir le coup).
- Mode 3615 My Life Activé : pour ma part, après la matinée passée à remplir mes obligations d'externe hospitalier (cad pas grand-chose :lol: ), j'accorde en moyenne 6 à 7 heures à mon travail personnel, avant de lever le pied en fin de soirée. Le week-end, je consacre à 8 à 9 heures par jour en moyenne de mon temps à la préparation des conférences privées d'internat. Si le temps consacré au jeu vidéo s'est réduit comme peau de chagrin (principalement dominé par les jeux de baston tels que VF5, SF4 et les jeux de sports comme NBA 2K9, VT 2009. Question RPG, je ne suis arrivé à la conclusion que de seulement 2 jeux : l'excellent Persona 4 terminé en une seule traite, et le sympathique Enchanted Arms. En revanche, ma partie de Persona 3 reste en stand-by au mois de septembre, après la capture de Chidori, ainsi que des titres comme Ring Of Red, Lunar the Silver Star Story, injustement abandonnés en cours de chemin), cela résulte avant tout d'un choix personnel. Ma passion pour la philosophie l'emportant sur toute autre considération. Après, il est nécessaire de préciser que je n'ai nullement l'intention d'ériger mon organisation de temps de travail en tant que modèle. Il se pourrait très bien, que je vienne à essuyer un échec cuisant (évènement que j'espère ne pas voir survenir) à l'édition 2010 de l'Examen National Classant (cela m'apprendra à lire encore et encore les pages du Capital),... :lol:
Mode 3615 My Life Désactivé
Merci beaucoup!^^
Bonne chance pour l'année prochaine^^.
- Une nouvelle fois, merci. :p