Tu pourras poster ton avis sur Poison City? 🙂
Je viens de terminer le volume, et je trouve ça plutôt bon.
Ça aborde le thème de la censure - ou l'auto-censure - dans l'industrie du manga au travers d'une société calquée sur la notre (ou sur le japon actuel plutôt), qui aurait juste poussé un peu plus loin les lois telles que celles sur la pédopornographie et la régulation de la violence dans les fictions, mais qui s'en servirait de fait pour promouvoir une certaine bien-pensance et une uniformisation des oeuvres, à l'encontre de la liberté d'expression.
Après le traitement du thème est assez juste, bien qu'un peu manichéen. On suit un jeune mangaka qui publie un premier manga d'horreur, mais se retrouve confronté à ces nouvelles directives. Il est tour à tour contraint à l'autocensure et à l'interdiction, et se retrouve au coeur d'une tempête médiatique qui l'amène à réfléchir sur la pertinence de ces lois.
Quand je dis manichéen, c'est que même si ces lois peuvent partir d'un "bon sentiment" et d'une nécessité (faut pas se leurrer, l'industrie de la pop-culture japonaise a quand même quelques dérives qui se généralisent et vont parfois trop loin) les situations dépeintes ici sont souvent de l'ordre de celles qui, pour moi, ne poseraient pas de problème à partir du moment où elles sont bien ciblées. Des oeuvres tendancieuses ou un peu violentes, mais qui restent de la fiction et non de l'incitation. A côté de ça, les antagonistes sont caricaturaux, fatalement ça n'aide pas sur ce plan-là. Bien que certains détracteurs du mangaka aient de bonnes raisons de l'être.
En bref c'est un manga que je recommande, et je lirais bien Prophecy du même auteur. 🙂
PS: je recommande de lire la postface peut-être avant de lire le bouquin par contre, car elle éclaire bien ce que dénonce l'auteur, et le pourquoi de certains choix.