Herbrand > Les backers ne sont pas plus stupides ou crédules qu'un autre et surtout ils sont pas voyants, il n'y avait pas de signes que Oculus allait vendre aussi rapidement son indépendance. Et surtout à Facebook, ce qui amènera forcement un lot de contraintes et de saloperies. Donc oui ça craint. Et c'est pas vraiment une technologie de pointe, c'est une technologie naissante sans vraie application concrète pour le moment. On l'a principalement vue sous l'aspect gaming, les ambitions de Facebook sont plus globales (ça parle de créer des salles de classes virtuelles, une nouvelle forme de télétravail, d'espaces sociaux interactifs, etc.bref créer un ensemble interconnecté) mais là encore rien de concret avant plusieurs mois/années. Après pour le volet "libéral" chacun se fera son avis, avoir un soutien financier comme celui de Facebook doit être cool, mais c'est un soutien avec 0 expérience hardware et qui laisse peu de marge de manœuvre : si l'équipe OR se plante, elle est morte. Et en face, il y a Sony et Valve.
Se faire racheter par une grosse boite est l'exit strategy par excellence dans le secteur IT. Il ne faut pas être voyant pour prévoir que ça peut arriver à un projet aussi innovant que l'Oculus Rift. Je ne dis pas que les backers sont crédules ou stupides, mais il ne faut pas qu'ils pleurent parce que ça arrive étant donné que c'était prévisible (dans une certaine mesure) et incontrôlable. Ils ont backé, ils vont avoir leur package, ça s'arrête là. Le projet reste la propriété des fondateurs et libres à eux d'en faire ce qu'ils veulent.
(Evitons de jouer sur les questions de vocabulaire.)
Ok que ça peut décevoir que ce soit une boite aussi dégueulasse envers les utilisateurs que Facebook. Je vous rejoins totalement sur ce point.
En revanche, que cette dernière n'ait aucune expérience du hardware, franchement je pense que ça n'a aucune importance. Les concepteurs de l'OR comptaient déjà fournir un produit avec ou sans l'aide de Facebook. Et même s'il arrivait que ce produit ne soit pas parfait techniquement et aurait pu être amélioré avec le support d'une multi-nationale spécialisée, le marketing, le réseau et l'influence incroyable de Facebook pourraient suffire à le faire atteindre les masses. Ce n'est pas tant l'idée ou le produit qui importe pour la vie ou la mort d'une boite, mais plus sa réalisation sur le marché.
(Et même si OR se plantent sous l'aile de Facebook, les bénéficiaires du projet sont déjà riches.)